En visite à l'usine de Saint-Gobain de Vaujours (93), le président de la République a estimé que la crise financière ne devait pas ralentir les engagements du Grenelle de l'environnement. Il a notamment encouragé la rénovation des bâtiments et le développement de l'énergie solaire et de la biomasse.
«La crise financière et la crise économique ne font que renforcer la nécessité de la révolution environnementale», a déclaré Nicolas Sarkozy lors de sa visite mardi à l'usine de fabrication de plaques de plâtre de Saint-Gobain à Vaujours (93). Accompagné du ministre de l'Ecologie Jean-Louis Borloo et de la secrétaire d'Etat, Nathalie Kosciusko-Morizet, le président de la République a redit que les engagements pris lors du Grenelle de l'environnement seraient respectés «scrupuleusement parce que c'est une réserve de croissance fantastique».
Cap sur la rénovation
Le directeur général de Saint-Gobain, Pierre-André de Chalendar, a d'ailleurs expliqué que l'activité rénovation allait compenser, en 2008, la baisse survenue dans le neuf. «Dans le secteur clé du bâtiment, confronté à des perspectives conjoncturelles très difficiles, des actions bien conçues en faveur de la protection de l'environnement, loin d'être un frein à l'industrie, contribuent à soutenir l'activité et l'emploi», a-t-il expliqué lors d'une table ronde.
Évoquant l'aide aux particuliers désirant rénover leur logement grâce au prêt écologique à taux zéro, Nicolas Sarkozy a lancé l'idée d'une «avance» accordée aux bénéficiaires du crédit d'impôt, afin qu'ils puissent bénéficier de l'aide de l'État au moment de financer les travaux. Concernant les économies d'énergies réalisées grâce à de telles améliorations, il a demandé aux offices HLM de les répercuter ces économies sur les montants des loyers.
Des réserves sur l'éolien
Passant en revue les différentes sources de production d'énergie, Nicolas Sarkozy a affirmé que la France n'avait pas à faire un choix entre le nucléaire et les énergies renouvelables. Il propose donc d'investir à la fois dans un deuxième réacteur EPR et dans la biomasse et l'énergie solaire. L'éolien n'a pas reçu autant de soutien, le président estimant en effet que «c'est peut-être écologique sur la consommation, mais alors sur la vision, franchement !»
