Ce mardi 17 avril, le président-candidat était convié à s'exprimer devant les membres de la Fédération française du bâtiment. Il a invité les entrepreneurs à « développer la France par le travail » et a redit ses priorités pour la construction via ses deux mesures phares : majoration des droits à construire et division par deux des droits de mutation. Cependant, il a indiqué qu'il n'y aurait plus, à l'avenir, de financements publics pour le logement. Détails.

« Je parle avant tout à des entrepreneurs (…), des gens qui considèrent que la façon de construire sa vie, c'est le travail ! », a d'emblée lancé Nicolas Sarkozy, en visite à la Fédération du Bâtiment. Devant un public acquis à sa cause, le candidat a réitéré son discours sur la valeur travail qui lui est chère, invitant son parterre à faire un « choix historique » pour savoir « où ils voulaient aller ».

 

Il a ensuite développé ses propositions pour le monde de la construction, évoquant la TVA sociale, les accords compétitivité-emploi, le recentrage des marchés publics, la formation professionnelle, et bien sûr, les mesures phares que sont la majoration de 30% des droits à construire - votée il y a quelques semaines - et la division par deux des droits de mutation qu'il envisage d'appliquer s'il est élu. Florilège.

 

TVA sociale
« Après 4 années de crise, nous ne pouvons pas continuer à financer notre modèle social en taxant le travail. Les entreprises de France n'ont pas à financer la politique familiale de la France », a estimé Nicolas Sarkozy face au problème du coût du travail. Sa première proposition vise ainsi à retirer 5.4 points des cotisations des entreprises, compensés par 1.6 point de TVA supplémentaire. « Je crois que c'était une erreur de focaliser toute l'Europe sur une Europe de consommateurs ; je crois qu'il faut faire d'abord une Europe d'entrepreneurs, de producteurs, de travailleurs, a-t-il martelé. Il faut taxer le consommateur pour libérer l'entrepreneur ».

 

Accords compétitivité-emploi
« Il faut avoir le courage de clairement se séparer des quelque brebis galeuses qui abaissent les idées qui sont les nôtres par des comportements certes minoritaires mais extrêmement choquants », s'est insurgé le candidat de l'UMP, faisant allusion aux actionnaires de la Fonderie du Poitou qui ont proposé aux salariés une réduction de 25% de leur salaire. Et d'ajouter : « C'est un scandale (…) Quand les gens se comportent si mal, ils portent atteinte à l'entreprise et aux entrepreneurs dans toute la France ». Rappelant les valeurs d'humanité et de respect, il a fustigé ce comportement de « prédateur » et déclaré, ces limites étant posées, vouloir faire - si un deuxième quinquennat s'offre à lui - les accords de compétitivité-emploi. « Je crois à la responsabilité des entrepreneurs. Il faut laisser les salariés et chefs d'entreprise discuter salaires, emploi, aménagement du temps de travail, carnets de commande… bref, leur faire confiance », a-t-il précisé. Et de renchérir : « Je suis prêt à aller jusqu'à ce que l'accord dans l'entreprise soit plus fort que la loi et plus fort que le contrat individuel ».

 

Découvrez ses déclarations en matière de délocalisation et de marché public en page 2.

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