Nicolas Sarkozy a présenté vendredi 166 mesures pour engendrer 7 milliards deuros déconomies, et à moyen terme faire revenir la France à un déficit zéro. Il sagit notamment de ne pas remplacer un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, et de baisser le plafond des ressources pour les ménages prétendant à un logement social. Détails et réactions.
Cest au terme dun Conseil sur la modernisation des politiques publiques (CMPP) quil tenait à lElysée que Nicolas Sarkozy a présenté vendredi 166 mesures pour faire réaliser des économies à lEtat. Lobjectif de cette réforme, dont le président de la République a précisé qu«aucun ministère ne sera écarté», est déconomiser 7 milliards deuros dici 2011, selon le rapport présenté par Eric Woerth, ministre du Budget et rapporteur de la Révision générale des politiques publiques (RGPP).
«Léquilibre de nos finances en 2012 est à notre portée sans remettre en cause la qualité et lefficacité de nos politique publique», a estimé Nicolas Sarkozy. 2012, cest lannée à laquelle la France sest engagée à revenir à un «déficit zéro» auprès de lUnion européenne. Selon le ministère du budget, le déficit budgétaire de la France sétablissait à 22,7 milliards d'euros à la fin février, alors que son déficit public sélevait en 2007 à 50,3 milliards, soit 2,7% du produit intérieur brut.
Abaisser le plafond daccession au logement social
Parmi les 166 mesures annoncées, figure labaissement de 10% du plafond pour accéder au logement social, afin de ramener à 60% la proportion des ménages éligibles, contre 70% actuellement : le plafond passera donc de 4.600 à 4.150 euros par mois. Dans le même temps, les surloyers des personnes bénéficiant dun logement social alors quils en ont dépassé le plafond de ressources seront augmentés et la gouvernance du 1% logement sera rénovée.
Une autre mesure confirme lannonce faite par Nicolas Sarkozy pendant sa campagne, selon laquelle un fonctionnaire sur deux partant à la retraite ne sera pas remplacé à partir de 2009. La moitié des économies réalisées par ce biais, soit un milliard deuros, sera redistribuée aux agents dès 2011. De plus, le supplément de pension accordé aux fonctionnaires prenant leur retraite dans les territoires d'outre-mer sera supprimé.
Le ministère du Logement rassuré
La ministre du Logement Christine Boutin sest dite «confortée» par les mesures annoncées par Nicolas Sarkozy concernant le logement. «L'effort en matière de logement reste une priorité du gouvernement. Il n'y a pas de rigueur, mais de la rationalisation», a-t-elle expliquée, ajoutant quil fallait «mieux cibler là où les problèmes sont prioritaires, et être équitables».
Réactions
Pierre Quercy, délégué général de l'Union sociale pour l'habitat (USH) se dit sa part rassuré concernant les mesures annoncés concernant les HLM. Il explique qu'en «terme de principe, ce n'est pas une bonne idée», mais «une baisse de 10% ne va pas remettre en cause fondamentalement la mixité» dans le logement social.
Selon FO, la réforme portant sur les fonctionnaires est «une remise en cause profonde des services publics républicains au travers dexternalisations et de privatisations qui, non seulement feront disparaitre les services publics mais finiront par couter plus cher, non plus aux usagers mais aux clients». De son côté, la CGT condamne cette «politique daustérité», et regrette que «ni les usagers, ni les fonctionnaires, ni les organisations syndicales naient été associés à lélaboration de ces réformes». Pour le Parti Communiste, Nicolas Sarkozy se comporte en «Père la rigueur», et ces mesures vont «à coup sûr aggraver la situation de la très grande majorité des Français, et particulièrement celle des plus fragiles, qui sont les premières victimes de la crise économique et sociale que vit le pays en ce moment».
«Léquilibre de nos finances en 2012 est à notre portée sans remettre en cause la qualité et lefficacité de nos politique publique», a estimé Nicolas Sarkozy. 2012, cest lannée à laquelle la France sest engagée à revenir à un «déficit zéro» auprès de lUnion européenne. Selon le ministère du budget, le déficit budgétaire de la France sétablissait à 22,7 milliards d'euros à la fin février, alors que son déficit public sélevait en 2007 à 50,3 milliards, soit 2,7% du produit intérieur brut.
Abaisser le plafond daccession au logement social
Parmi les 166 mesures annoncées, figure labaissement de 10% du plafond pour accéder au logement social, afin de ramener à 60% la proportion des ménages éligibles, contre 70% actuellement : le plafond passera donc de 4.600 à 4.150 euros par mois. Dans le même temps, les surloyers des personnes bénéficiant dun logement social alors quils en ont dépassé le plafond de ressources seront augmentés et la gouvernance du 1% logement sera rénovée.
Une autre mesure confirme lannonce faite par Nicolas Sarkozy pendant sa campagne, selon laquelle un fonctionnaire sur deux partant à la retraite ne sera pas remplacé à partir de 2009. La moitié des économies réalisées par ce biais, soit un milliard deuros, sera redistribuée aux agents dès 2011. De plus, le supplément de pension accordé aux fonctionnaires prenant leur retraite dans les territoires d'outre-mer sera supprimé.
Le ministère du Logement rassuré
La ministre du Logement Christine Boutin sest dite «confortée» par les mesures annoncées par Nicolas Sarkozy concernant le logement. «L'effort en matière de logement reste une priorité du gouvernement. Il n'y a pas de rigueur, mais de la rationalisation», a-t-elle expliquée, ajoutant quil fallait «mieux cibler là où les problèmes sont prioritaires, et être équitables».
Réactions
Pierre Quercy, délégué général de l'Union sociale pour l'habitat (USH) se dit sa part rassuré concernant les mesures annoncés concernant les HLM. Il explique qu'en «terme de principe, ce n'est pas une bonne idée», mais «une baisse de 10% ne va pas remettre en cause fondamentalement la mixité» dans le logement social.
Selon FO, la réforme portant sur les fonctionnaires est «une remise en cause profonde des services publics républicains au travers dexternalisations et de privatisations qui, non seulement feront disparaitre les services publics mais finiront par couter plus cher, non plus aux usagers mais aux clients». De son côté, la CGT condamne cette «politique daustérité», et regrette que «ni les usagers, ni les fonctionnaires, ni les organisations syndicales naient été associés à lélaboration de ces réformes». Pour le Parti Communiste, Nicolas Sarkozy se comporte en «Père la rigueur», et ces mesures vont «à coup sûr aggraver la situation de la très grande majorité des Français, et particulièrement celle des plus fragiles, qui sont les premières victimes de la crise économique et sociale que vit le pays en ce moment».