A partir du premier janvier, l'euro sera la monnaie officielle. Si les paiements en francs sont autorisées jusqu'au 17 février inclus, le rendu de la monnaie devra se faire en euros. Or, les négociants redoutent une pénurie de pièces et de billets qui empêcherait le rendu de la monnaie dans la nouvelle devise.
Annoncée depuis longtemps, la monnaie européenne est désormais une réalité, en France, mais également dans 11 autres pays européens : Allemagne, Autriche, Belgique, Espagne, Finlande, Grèce, Irlande, Italie, Luxembourg, Pays-Bas et Portugal. Les commerçants ont reçu leur fond de caisse en euros au début du mois de décembre et dès le 14 décembre, tous les français pourront se rendre au guichet de sa banque pour retirer un sachet de premiers euros, qui contient 40 pièces d'une valeur totale de 15,25 euros (vendues pour une valeur de 100 francs).
A partir du 1er janvier, les distributeurs de billets seront également pourvus en euros, ainsi que les banques et les bureaux de poste. A cette date, il ne sera plus possible de régler ses achats en francs par chèque ni par carte bleue. Mais les chèques qui ont été signés en francs avant le 31 décembre 2001 pourront encore être encaissés pendant un an. Vos clients qui souhaitent vous régler en francs pourront le faire jusqu'au 17 février prochain, mais uniquement en espèces. Les pièces et les billets en francs continueront en effet de circuler jusqu'au 17 février à minuit.
Pour les commerçants français, petits ou grands, l'arrivée de l'euro, le 1er janvier rime surtout avec une angoisse de la pénurie de pièces et de billets qui empêcherait le rendu de la monnaie dans la nouvelle devise.
"Nous avons fait des réservations d'euros auprès de nos banques, il y a plus de six mois, mais nous ne savons toujours pas si nous obtiendrons les quantités demandées", a expliqué Jean-François Renaudo, responsable euro-utilisateurs de la chaîne de magasins française Lapeyre.
En effet, les commerçants craignent avant tout de se retrouver rapidement démunis en euros, dans les premiers de jours de janvier. Pendant la période de double-circulation entre euro et monnaies nationales, qui pourra durer jusqu'au 28 février dans certains pays (le 17 février en France), les commerçants devront rendre des euros aux clients payant en monnaie nationale.
"Les francs encaissés seront retirés du circuit, ils ne contribueront pas au fond de caisse, comme c'est le cas habituellement. Nous avons donc décidé de multiplier par cinq le fond de caisse en euros prévu au début de chaque journée", précise Jean-François Renaudo.
De telles précautions nécessitent une logistique sans précédent pour des magasins qui ne disposent pas, la plupart du temps, des installations pour stocker de telles quantités de pièces et de billets. "Nous avons aussi réservé des coffres dans les banques pour éviter d'avoir à entreposer des sommes trop importantes dans les magasins", indique le responsable de Lapeyre.
Mais la médaille a son revers. Il faudra probablement multiplier les transports de fonds entre les magasins et les banques. Chez Lapeyre, les magasins sont mis en conformité avec les législations les plus récentes sur le transport de fonds, afin de sécuriser au maximum ces mouvements.
Pour les autres négociants plus spécialisés, ce problème de la pénurie de devise est moins préoccupant, car les clients sont moins nombreux et disposent souvent d'un compte. Au sein du réseau Larivière, l'enseigne spécialisée dans le matériel pour toiture, on a suivi scrupuleusement les conseils des banques. Ainsi, les magasins disposeront d'un fond de caisse en euros trois fois supérieur à celui qu'ils avaient l'habitude d'utiliser, soit 750 euros. "Nous avons assez peu de flux en espèces et de toute façon nous encourageons vivement le paiement par carte banquaire" indique-t-on chez Larivière en précisant que l'hiver est une période où l'activité est loin d'être à son maximum.
Ces faibles flux d'espèces ne se retrouvent malheureusement pas chez la grande majorité des négociants. Ainsi, Lapeyre a la particularité de réaliser une partie non négligeable de ses encaissements en espèces, pour des montants souvent assez importants. Ils représentent 10% des encaissements, beaucoup plus dans certaines régions.
Comme d'autres commerçants, Lapeyre a d'ailleurs constaté une hausse très nette des paiements en espèces, au cours des dernières semaines, signe d'une sortie des économies conservées dans les bas de laine. "Ces paiements ont progressé de 40% depuis septembre", indique-t-on chez Lapeyre.
DV et J-P D
18 février : la fin du franc
A partir du Lundi 18 février, le franc n'aura plus cours. Les francs encore en votre possession pourront être échangés gratuitement contre des euros, jusqu'au 30 juin 2002, auprès des banques ou dans les bureaux de Poste. Au-delà, les pièces en francs seront reprises, moyennant finances, jusqu'au 17 février 2005 auprès de la Banque de France ou du Trésor Public, les billets bénéficiant d'un délai supplémentaire, jusqu'au 17 février 2012. Plus d'un milliard et demi de billets et 8 milliards de pièces vont ainsi être remplacés au début de l'année. Quant aux déclarations sociales et fiscales, notamment la déclaration de revenus, elles doivent obligatoirement être réalisées en euros à partir du 1er janvier. Les salaires doivent aussi être payés impérativement en euros.
Pour en savoir plus
N°vert 0 800 01 2002
www.euro.gouv.fr
A partir du 1er janvier, les distributeurs de billets seront également pourvus en euros, ainsi que les banques et les bureaux de poste. A cette date, il ne sera plus possible de régler ses achats en francs par chèque ni par carte bleue. Mais les chèques qui ont été signés en francs avant le 31 décembre 2001 pourront encore être encaissés pendant un an. Vos clients qui souhaitent vous régler en francs pourront le faire jusqu'au 17 février prochain, mais uniquement en espèces. Les pièces et les billets en francs continueront en effet de circuler jusqu'au 17 février à minuit.
Pour les commerçants français, petits ou grands, l'arrivée de l'euro, le 1er janvier rime surtout avec une angoisse de la pénurie de pièces et de billets qui empêcherait le rendu de la monnaie dans la nouvelle devise.
"Nous avons fait des réservations d'euros auprès de nos banques, il y a plus de six mois, mais nous ne savons toujours pas si nous obtiendrons les quantités demandées", a expliqué Jean-François Renaudo, responsable euro-utilisateurs de la chaîne de magasins française Lapeyre.
En effet, les commerçants craignent avant tout de se retrouver rapidement démunis en euros, dans les premiers de jours de janvier. Pendant la période de double-circulation entre euro et monnaies nationales, qui pourra durer jusqu'au 28 février dans certains pays (le 17 février en France), les commerçants devront rendre des euros aux clients payant en monnaie nationale.
"Les francs encaissés seront retirés du circuit, ils ne contribueront pas au fond de caisse, comme c'est le cas habituellement. Nous avons donc décidé de multiplier par cinq le fond de caisse en euros prévu au début de chaque journée", précise Jean-François Renaudo.
De telles précautions nécessitent une logistique sans précédent pour des magasins qui ne disposent pas, la plupart du temps, des installations pour stocker de telles quantités de pièces et de billets. "Nous avons aussi réservé des coffres dans les banques pour éviter d'avoir à entreposer des sommes trop importantes dans les magasins", indique le responsable de Lapeyre.
Mais la médaille a son revers. Il faudra probablement multiplier les transports de fonds entre les magasins et les banques. Chez Lapeyre, les magasins sont mis en conformité avec les législations les plus récentes sur le transport de fonds, afin de sécuriser au maximum ces mouvements.
Pour les autres négociants plus spécialisés, ce problème de la pénurie de devise est moins préoccupant, car les clients sont moins nombreux et disposent souvent d'un compte. Au sein du réseau Larivière, l'enseigne spécialisée dans le matériel pour toiture, on a suivi scrupuleusement les conseils des banques. Ainsi, les magasins disposeront d'un fond de caisse en euros trois fois supérieur à celui qu'ils avaient l'habitude d'utiliser, soit 750 euros. "Nous avons assez peu de flux en espèces et de toute façon nous encourageons vivement le paiement par carte banquaire" indique-t-on chez Larivière en précisant que l'hiver est une période où l'activité est loin d'être à son maximum.
Ces faibles flux d'espèces ne se retrouvent malheureusement pas chez la grande majorité des négociants. Ainsi, Lapeyre a la particularité de réaliser une partie non négligeable de ses encaissements en espèces, pour des montants souvent assez importants. Ils représentent 10% des encaissements, beaucoup plus dans certaines régions.
Comme d'autres commerçants, Lapeyre a d'ailleurs constaté une hausse très nette des paiements en espèces, au cours des dernières semaines, signe d'une sortie des économies conservées dans les bas de laine. "Ces paiements ont progressé de 40% depuis septembre", indique-t-on chez Lapeyre.
DV et J-P D
18 février : la fin du franc
A partir du Lundi 18 février, le franc n'aura plus cours. Les francs encore en votre possession pourront être échangés gratuitement contre des euros, jusqu'au 30 juin 2002, auprès des banques ou dans les bureaux de Poste. Au-delà, les pièces en francs seront reprises, moyennant finances, jusqu'au 17 février 2005 auprès de la Banque de France ou du Trésor Public, les billets bénéficiant d'un délai supplémentaire, jusqu'au 17 février 2012. Plus d'un milliard et demi de billets et 8 milliards de pièces vont ainsi être remplacés au début de l'année. Quant aux déclarations sociales et fiscales, notamment la déclaration de revenus, elles doivent obligatoirement être réalisées en euros à partir du 1er janvier. Les salaires doivent aussi être payés impérativement en euros.
Pour en savoir plus
N°vert 0 800 01 2002
www.euro.gouv.fr