Ce matin, la Confédération française du commerce interentreprises (CGI) a fait part d'une étude sur l'impact de la réduction brutale des délais de paiement sur les PME du commerce interentreprises, notamment celles du négoce de l'approvisionnement du Bâtiment.

L'étude commandée par la CGI au cabinet d'expert Tuillet Conti associés démontre une hausse de l'endettement bancaire des PME du commerce interentreprises pouvant atteindre 30% des fonds propres et une baisse de 10 à 13% du résultat net.

L'objectif de cette étude commandée était de vérifier l'impact de la réduction des délais de paiement pour les PME du commerce B to B. Ciblée sur le négoce de l'approvisionnement au bâtiment - et plus particulièrement les secteurs couverts par la Confédération du négoce de Bois et Matériaux, la Fédération du négoce de Sanitaire et de Chauffage, et la Fédération générale du Matériel Electrique ? l'étude a démontré la nécessité pour ces filières de la dérogation sectorielle prévue dans le projet de la LME (loi de modernisation de l'économie).



Graves conséquences

Car si la réduction des délais de paiement à 60 jours s'applique telle quelle, elle aurait des conséquences négatives sur des entreprises qui présentent pourtant un bilan financier positif. L'étude de la CGI parle ainsi d'une baisse de 10 à 13% de leur résultat net ; d'une hausse de leur ration d'endettement bancaire pouvant atteindre 30% des fonds propres ; d'un risque de fragilisation des entreprises, ainsi que la dégradation de leurs profits.

Enfin, Bernard Manhes, Président de la CGI, de préciser : «Les entreprises étudiées présentaient toutes un résultat net positif et réalisaient un chiffre d'affaires compris entre 1.5 et 30 millions d'euros. L'étude montre que la réforme ne se contentera pas d'éliminer les plus faibles, mais pourrait mettre en péril l'activité et les emplois de la branche, un désastre quand on sait par exemple que le négoce d'approvisionnement du Bâtiment fournit les 350000 artisans du bâtiment (?)».

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