L’architecte Nasrine Seraji a inauguré le 24 mai l’extension de l’école d’architecture et de paysage de Lille. Une leçon d’architecture à échelle 1 pour les étudiants qui peuvent y appréhender les qualités et les défauts de ses espaces bruts.
«Je vous offre aujourd'hui le résultat de 20 ans d'enseignement, de 25 ans de pratique architecturale et de 4 ans de collaboration avec la maîtrise d'ouvrage et la maîtrise d'oeuvre de cette école», a déclaré l'architecte Nasrine Seraji lors de l'inauguration de l'extension de l'école d'architecture et de paysage de Lille. Décrétant ce 24 mai 2006 comme la plus belle journée de sa vie.
Aux étudiants, Jean-Michel Stievenard, maire de Villeneuve d'Ascq a lancé : «N'oubliez pas que les bâtiments sont faits pour des gens !». «J?espère qu'on vous apprendra dans cette école à aller jusqu'au bout de cette réalité», a-t-il ajouté. Cette leçon, les étudiants n'ont pas tardé à l'appliquer au bâtiment que l'architecte venait de leur livrer. Deux points de vue d'usagers se sont faits entendre dans les couloirs de l'école : les premières années apprécient les formes atypiques des lieux et ont «hâte de les investir», alors que les dernières années ont déjà l'oeil aiguisé et dressent toute une liste de «défauts». Citons pêle-mêle «les façades noires qui ne s'insèrent pas de manière unitaire avec les bâtiments existants», «le mauvais traitement des ponts thermiques qui fait que l'on a froid dans les locaux» ou encore «la réverbération acoustique qui va rendre le grand atelier impraticable avec le bruit des machines».
Les étudiants s'accordent tout de même sur une chose : la structure en béton gris laissée apparente. Cette construction, faite d'un croisement de poutres et de poteaux, est une leçon d'architecture. Elle donne au bâtiment son image, permet de franchir une portée de 25 mètres et rend visible le phénomène de descente des charges structurelles. Nasrine Seraji souligne que «la mise au point de cette structure complexe a été l'un des enjeux majeurs lors des phases de conception et de réalisation de l'opération». Et elle salue «la collaboration étroite entre l'équipe de maîtrise d'oeuvre et l'entreprise pendant le chantier, qui a permis d'optimiser le calcul et de s'approcher au plus près de l'épure idéale».
Pour voir le diaporama, cliquez ici.
Aux étudiants, Jean-Michel Stievenard, maire de Villeneuve d'Ascq a lancé : «N'oubliez pas que les bâtiments sont faits pour des gens !». «J?espère qu'on vous apprendra dans cette école à aller jusqu'au bout de cette réalité», a-t-il ajouté. Cette leçon, les étudiants n'ont pas tardé à l'appliquer au bâtiment que l'architecte venait de leur livrer. Deux points de vue d'usagers se sont faits entendre dans les couloirs de l'école : les premières années apprécient les formes atypiques des lieux et ont «hâte de les investir», alors que les dernières années ont déjà l'oeil aiguisé et dressent toute une liste de «défauts». Citons pêle-mêle «les façades noires qui ne s'insèrent pas de manière unitaire avec les bâtiments existants», «le mauvais traitement des ponts thermiques qui fait que l'on a froid dans les locaux» ou encore «la réverbération acoustique qui va rendre le grand atelier impraticable avec le bruit des machines».
Les étudiants s'accordent tout de même sur une chose : la structure en béton gris laissée apparente. Cette construction, faite d'un croisement de poutres et de poteaux, est une leçon d'architecture. Elle donne au bâtiment son image, permet de franchir une portée de 25 mètres et rend visible le phénomène de descente des charges structurelles. Nasrine Seraji souligne que «la mise au point de cette structure complexe a été l'un des enjeux majeurs lors des phases de conception et de réalisation de l'opération». Et elle salue «la collaboration étroite entre l'équipe de maîtrise d'oeuvre et l'entreprise pendant le chantier, qui a permis d'optimiser le calcul et de s'approcher au plus près de l'épure idéale».
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Fiche technique
Maîtrise d’ouvrage : Ministère de la culture et de la communication, Direction régionale des affaires culturelles du Nord-Pas-de-Calais.
Maîtrise d’oeuvre : Atelier Seraji, architectes ; Tech Ingénierie, bureau d’études techniques ; Cabinet Martin-Guiheneuf, économiste de la construction.
Superficie : 1963 m2 SHON (Bâtiment neuf) + 445m2 SHON (restructuration bibliothèque et circulations).
Montant des travaux : 2 960 600 euros HT.
Entreprises : SAE Nord Pas-de-Calais (gros oeuvre étendu), Missenard Quint (plomberie chauffage), Satelec (électricité), Vannieu agencement (cloisons mobiles), Thyssen Krupp (ascenseurs).
Maîtrise d’ouvrage : Ministère de la culture et de la communication, Direction régionale des affaires culturelles du Nord-Pas-de-Calais.
Maîtrise d’oeuvre : Atelier Seraji, architectes ; Tech Ingénierie, bureau d’études techniques ; Cabinet Martin-Guiheneuf, économiste de la construction.
Superficie : 1963 m2 SHON (Bâtiment neuf) + 445m2 SHON (restructuration bibliothèque et circulations).
Montant des travaux : 2 960 600 euros HT.
Entreprises : SAE Nord Pas-de-Calais (gros oeuvre étendu), Missenard Quint (plomberie chauffage), Satelec (électricité), Vannieu agencement (cloisons mobiles), Thyssen Krupp (ascenseurs).
Biographie de l’architecte Nasrine Seraji
Née à Téhéran en 1957, Nasrine Seraji étudie d’abord la médecine à Ispahan, puis l’architecture à Londres. Diplômée de l’Architectural Association en 1983, elle s’inscrit à l’ordre des architectes britanniques en 1984. Ayant pratiqué l’architecture en Angleterre, Nasrine Seraji est primée et exposée à la Grande Halle de La Villette pour le concours d’idées international «Inventer 89». Elle s’inscrit à l’ordre des architectes français, crée l’Atelier Seraji et remporte le 1er prix pour le Centre Américain Provisoire à Bercy en 1991. Parallèlement à ses activités d’architecte au sein de son atelier, Nasrine Seraji commence sa carrière d’enseignante et intègre successivement l’Architectural Association School of Architecture, l’école d’architecture de l’université de Princeton - USA, l’Académie des Beaux-Arts de Vienne - Autriche, puis l’université de Cornell - USA, où elle est nommée directrice et professeur du département d’architecture en 2001. En France en 2003, on lui doit la réalisation de 164 logements étudiants, rue du Colonel Avia à Paris (15ème arrondissement). Depuis mars 2006, l’architecte dirige l’Ecole nationale supérieure d’architecture de Paris-Malaquais. Et en fin d’année prochaine, elle livrera l’Ecole française de Rome (Italie).
Née à Téhéran en 1957, Nasrine Seraji étudie d’abord la médecine à Ispahan, puis l’architecture à Londres. Diplômée de l’Architectural Association en 1983, elle s’inscrit à l’ordre des architectes britanniques en 1984. Ayant pratiqué l’architecture en Angleterre, Nasrine Seraji est primée et exposée à la Grande Halle de La Villette pour le concours d’idées international «Inventer 89». Elle s’inscrit à l’ordre des architectes français, crée l’Atelier Seraji et remporte le 1er prix pour le Centre Américain Provisoire à Bercy en 1991. Parallèlement à ses activités d’architecte au sein de son atelier, Nasrine Seraji commence sa carrière d’enseignante et intègre successivement l’Architectural Association School of Architecture, l’école d’architecture de l’université de Princeton - USA, l’Académie des Beaux-Arts de Vienne - Autriche, puis l’université de Cornell - USA, où elle est nommée directrice et professeur du département d’architecture en 2001. En France en 2003, on lui doit la réalisation de 164 logements étudiants, rue du Colonel Avia à Paris (15ème arrondissement). Depuis mars 2006, l’architecte dirige l’Ecole nationale supérieure d’architecture de Paris-Malaquais. Et en fin d’année prochaine, elle livrera l’Ecole française de Rome (Italie).
