Plus de 300 détenus ont été transférés ce week-end dans les cellules flambant neuves de la nouvelle maison d'arrêt de Nantes (Loire-Atlantique). Cet établissement pénitentiaire a été réalisé dans le cadre d'un PPP entre l'Etat et une filiale de Bouygues.
Troisième maison d'arrêt signée sous le sceau d'un partenariat public-privé en France, l'établissement de Nantes vient d'ouvrir ses portes ce dimanche 3 juin 2012, pour accueillir quelque 323 détenus. Il fait partie du programme « 13.200 » lancé en 2002 pour créer 13.200 nouvelles places de détention.
Avec ses 570 places, dont 60 pour les courtes peines, la maison d'arrêt de Nantes dispose désormais de deux bâtiments pour les hommes et un autre de 40 places pour les femmes. Elle remplacera l'ancienne structure vétuste et surpeuplée qui datait de 1865 !
Le PPP, qui a été confié à la société Théia, filiale de Bouygues, va au-delà de la maintenance du bâtiment. Il assurera en outre l'intendance, la logistique, l'appui à la mission de réinsertion comme le travail pénitentiaire et la formation professionnelle, l'hôtellerie (restauration, blanchisserie, cantine, transport), l'accueil des familles ou le mess du personnel. Selon les termes de ce contrat signé entre les pouvoirs publics et le géant du BTP, un loyer annuel de 20 M€, dont 3.4 M€ pour les murs et le reste pour l'exploitation, sera versé au promoteur immobilier pendant 27 ans.