Plus de trois mois après avoir été accusés par la Commission de la sécurité des consommateurs (CSC) de commercialiser des produits dangereux pour la santé, les fabricants de cheminée à éthanol ont décidé de se constituer en syndicat. Objectif : assurer leur défense d'une seule et même voix.

Rappel. Le 12 décembre dernier, la Commission de la Sécurité des Consommateurs (CSC) réclame la suspension de la commercialisation des cheminées à l'éthanol. «Du fait de l'extrême inflammabilité du combustible qu'ils utilisent, ces appareils peuvent occasionner de graves brûlures et même rejeter du monoxyde de carbone» alerte l'organisme qui a pris soin, avant d'émettre son avis, de faire confirmer les risques par le Laboratoire national de métrologie et d'essais (LNE). Le 22 décembre, c'est l'UFC Que Choisir qui prend le relais. A travers une enquête publiée dans son magazine, l'association pointe elle-aussi du doigt la dangerosité des cheminées à l'éthanol. Sa conclusion est sans appel : «les risques sont passés sous silence alors qu'ils sont bien réels»...

 

Une contre-attaque collective
Les fabricants ont décidé de riposter. Le 26 mars dernier, ils ont fait savoir par le biais d'un communiqué de presse qu'ils venaient de se constituer en syndicat, le SAFA (syndicat des fabricants, distributeurs et importateurs d'appareils fonctionnant à l'alcool). Ensemble pour contre-attaquer, telle est donc la tactique de défense choisie par les professionnels qui dénoncent «la campagne de diabolisation» menée par la Commission de la Sécurité des Consommateurs. Une campagne jugée «préjudiciable» et qui, selon eux, «a jeté l'anathème sur l'ensemble des professionnels impliqués sur le marché» allant même jusqu'à mettre en péril de nombreuses entreprises.
Dans le même document, le SAFA déplore également «que les efforts des professionnels de l'éthanol ne soient pas suffisamment reconnus par les pouvoirs publics», la plupart d'entre eux «ayant mis en place des mesures préventives relatives à l'utilisation de leurs appareils». Reprenant à son compte les propos de la CSC, le syndicat rappelle qu'il «n'a pas été publié en France ou à l'étranger de recueil accidentologique sur les accidents de brûlures ou d'intoxication provoqués par les foyers à l'éthanol».

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