A l'initiative du Syndicat National des Mortiers Industriels (SNMI), une nouvelle certification pour les colles à carrelage viendra remplacer les avis techniques dès 2005. Utilisée en complément du marquage CE, cette initiative pourrait faire école.

MIC, c'est le nom de cette nouvelle marque de qualité, certifiée par le CSTB. Elle sera utilisée en complément du marquage CE, applicable pour les colles carrelage en 2005, qui va autoriser la libre circulation sur le marché européen des produits en indiquant leurs performances essentielles, sans mentionner leur niveau de qualité.
"La certification MIC, qui annulera et remplacera à compter du 1er janvier 2005 tous les avis techniques en cours concerne les colles à carrelage et devrait s'appliquer, par la suite, à l'ensemble des mortiers" a expliqué Patrick Mathieu, président du Syndicat National des Mortiers Industriels (SNMI).

Les professionnels du secteur se devaient de réagir car l'introduction du marquage CE entraîne la disparition des avis techniques et devient, dès le 1er janvier 2005, la seule réglementation obligatoire.
Le marquage CE prévoit pour les colles carrelage un niveau d'attestation 3 (minimum de contrôle). Ce niveau n'implique que le fabricant (essais initiaux et contrôle de conformité en usine réalisés par ce dernier) et un laboratoire agréé (essais initiaux contrôlés). Il est donc peu discriminant et risquait de niveler la qualité des produits présents sur le marché vers le bas.

La nouvelle certification volontaire va donc beaucoup plus loin en tirant les caractéristiques des produits vers un niveau d'attestation 1, plus exigeant et en mettant en avant d'autres propriétés spécifiques beaucoup plus contraignantes : déformabilité, aptitude au simple encollage, adhérence sur anciens revêtements... Ces caractéristiques font partie d'un référentiel qualité technique mis au point et validé par l'ensemble des acteurs dont la CAPEB, l'UNECB et le COPREC.

Concrètement, dès le 1er janvier 2005, un logo "MIC certifié CSTB" apparaîtra sur les emballages des produits bénéficiant d'un avis technique. Il figurera à côté du marquage CE.

Cette réponse française à la nouvelle réglementation européenne pourrait faire école. "Nous avons inventé un contrat de mariage" a d'ailleurs déclaré à ce sujet Alain Maugard, président du CSTB, laissant entendre que d'autres initiatives de ce genre sont actuellement en cours d'étude.


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