Du 15 au 18 juin, dans le cadre du Festival des Architectures Vives à Montpellier, quelques hôtels particuliers ouvrent leurs cours à de jeunes concepteurs pour qu'ils y réalisent de surprenantes micro-installations.
Le Festival des Architectures Vives s'installe du 15 au 18 juin à Montpellier, grâce à l'association Champ-libre, présidée par les architectes Elodie Nourrigat et Jacques Brion. Cette année, la thématique adoptée est celle du «pop-up». Le pop-up est une petite fenêtre, vive et colorée, qui surgit lors de l'ouverture d'un site Internet. Le festival se propose de transposer ces jaillissements spontanés en une multitude de micro-architectures. Ces dernières, au nombre de neuf, jailliront dans des cours d'hôtels particuliers. Le but : surprendre les visiteurs par des installations inattendues.
POP U L'AIR (image A)
Lieu : Hôtel de Fombon / 27 rue de l'Aiguillerie
Auteurs : (2a)2 (Lise Lemoine, Stéphanie Dambielle, Olivier Rigoli, Romain Jamot)
L'installation propose d'instaurer une relation directe et conviviale entre architecture et usagers dans des lieux habituellement fermés. La volonté est de toucher le grand public par l'installation d'une structure et de matériaux simples, plaçant le dispositif à la portée de chacun. Le lieu n'existe alors que par rapport à nos présences, nos respirations, nos rires, nos souvenirs, notre compréhension... l'architecture naît ici de l'observation et laisse libre cours à l'imagination de chacun.
SOUS LES PAVES (image B)
Lieu : Hôtel Saint-Côme : 32 Grand rue Jean-Moulin
Auteurs : MDR Architectes (Sancie Matte Devaux, Frédéric Devaux, Arnaud Rousseau)
Jaillissements de lumière, de mouvements, de surprises, d'interrogations et d'attentes : le visiteur selon sa curiosité et sa sensibilité soulève les modules qui l'inspirent. Tout en étant de conception très simple, le plateau de scène créé retranscrit la complexité de la ville et de la société qui la modèle. Il peut symboliser le pire comme le meilleur, allant de la superficialité, du narcissisme, à la rapidité de l'information comme à l'éveil de la curiosité. Donner différentes échelles de lecture, restituer le temps pour voir, pour s'arrêter sur des points anodins ou capitaux. Elles sont les volontés du projet.
LA STATUE DU COMMANDEUR (image C)
Lieu : Hôtel de Beaulac / 1 rue du Petit Sel
Auteurs : CHA.MEF.CP (Linda Coeuret / William Hayet / Lialiane le Graverend / Jean-Jacques Pazdzior / Madjid Esfeyni Farahani)
Une galerie jonchée de draps mène à une cour intérieure. Les bruits de la rue s'étouffent et laissent place à celui du silence. Il plonge dans un micro univers. De tenture, le sol se mue en agrégat comblant l'espace. Sur sa gauche, émergeant de l'amas de tissus, un monolithe, sans âge, insondable, noir, parfait de proportion. Une chaise l'invite à s'asseoir : il s'exécute. Les pièces de tissus, le monolithe, les murs lézardés apparaissent comme d'improbables îlots. La scène est en place.
TAPIS-MIROIR (image D)
Lieu : 4 rue des Trésoriers de la Bourse
Auteur : Gilles Brusset
Dans chaque cour, la ligne de corniche découpe un fragment de ciel de Montpellier. Le rapport au ciel en tête à tête suggère la voûte céleste de Montpellier et ses horizons. Les décrochements, modénatures et appareillages de l'architecture intérieure du quartier de l'écusson ont pour principe d'agencer des transitions entre le sol et le ciel. De l'ombre des cours jusqu'à la clarté du ciel. La cour, puits de lumière, est un dispositif architectural qui organise et magnifie la descente au sol des manifestations du ciel (lumières, pluies, astres, vents, graines...). Un coin, une échappée, une trouée de ciel.
CINECITTA
Lieu : Hôtel Lisbonne - Conservatoire national de Musique / 14 rue Eugène Lisbonne
Auteurs : Atelier 237 (Victor Charreau, Florence Clausel, Bach-Liên Phan, Nicolas Borel)
Le Festival des Architectures Vives de Montpellier est l'occasion d'un dialogue surprenant entre une cour d'un hôtel particulier du XVIIe siècle et le pop-up, la fenêtre intempestive sur Internet. Le pop-up symbole de la révolution «Internet», du nouveau mode de vie du XXIe siècle est caractérisé par son côté envahissant, sa mise en scène simple, ses couleurs vives et son côté éphémère. La cour prend vie grâce à la mise en place d'un système photographique visant à déformer notre perception de l'espace, et par là à déformer l'espace lui-même.
ECRIS LA SUITE
Lieu : Conservatoire national d'Art dramatique / 19 rue l'Allemand
Auteurs : Les Refusés (Benedetto Bufalino / Victor Vieillard)
Comment créer une architecture de notre temps dans un environnement du passé ? Nous utilisons des choses de récupération que nous tentons de faire évoluer sans les détruire. L'architecture ne devrait-elle pas sans arrêt questionner le «déjà-là» ? C'est ainsi que nous n'effaçons pas le passé, nous le réinterprétons. Ecris la suite transcrit cette pensée. Elle vise à montrer que la création est une question de strates. Le spectateur c'est à dire l'acteur du présent, fait évoluer cet espace en inscrivant sa trace, et donc sa strate, son histoire.
SUREXPOSITION
Lieu : Hôtel Audessan / 9 rue de la vieille Intendance
Auteurs : A+ (Ludovic Forest, Jean-Pierre NGuyen, Samuel Delmas)
Depuis la rue, l'appel visuel du blanc éblouissant invite à entrer pour découvrir ce qu'il dissimule. Au coeur du grand blanc, rien d'autre qu'une chambre blanche ouverte sur le ciel, laissant apparaître dans un second temps l'architecture des façades derrière ce filtre. Ce dispositif, comme un grand rideau de scène minimal ne s'ouvrira peut-être jamais. Tel l'image dans l'image, le projet propose de l'architecture dans l'architecture, ou plus précisément du vide dans du vide.
BLUE SCREEN, SCENE DE COUR
Lieu : Hôtel Bonnel / 2 rue Sain-Côme
Auteurs : DeHorsSérie (Cédric Torne, Annie Tolleter, Joëlle Gay, Rachid Sayet, Patrick Saytour, Claude Sarthou)
DHS a pignon sur cour, pour le Festival des Architectures Vives, DeHorsSérie fait son cinéma. Un studio de prises de vues sera installé dans la cour de l'hôtel Bonnel. Ce dispositif contribuera à déplacer la perception du spectateur, a lui faire reconsidérer le potentiel formel et patrimonial d'un tel lieu. Un écran sera abaissé. Il cachera la cour, pour mieux la révéler par la suite. Les photos permettront de placer les visiteurs dans un espace qu'ils n'ont pas vue : la cour en différé. Entre réalité et imaginaire, le projet allie dérision et sobriété.
NET-WORKS
Lieu : Hôtel Baudan de Varennes / 2 place Pétrarque
Auteurs : Rudy Toulotte, Véronique Deplace
Le projet développe une structure légère qui installe dans l'espace public une relation productiviste à la création architecturale. Le temps du festival, la cour, point de départ et d'arrivée d'un réseau parasite, devient un lieu d'échange où les fluides d'informations et les flux de personnes transitent avant de rentrer en résonance avec les autres lieux du festival et la ville toute entière. A l'image des Pop-up, les visiteurs, eux-mêmes en s'immisçant dans les cours modifient la lecture de la ville.
POP U L'AIR (image A)
Lieu : Hôtel de Fombon / 27 rue de l'Aiguillerie
Auteurs : (2a)2 (Lise Lemoine, Stéphanie Dambielle, Olivier Rigoli, Romain Jamot)
L'installation propose d'instaurer une relation directe et conviviale entre architecture et usagers dans des lieux habituellement fermés. La volonté est de toucher le grand public par l'installation d'une structure et de matériaux simples, plaçant le dispositif à la portée de chacun. Le lieu n'existe alors que par rapport à nos présences, nos respirations, nos rires, nos souvenirs, notre compréhension... l'architecture naît ici de l'observation et laisse libre cours à l'imagination de chacun.
SOUS LES PAVES (image B)
Lieu : Hôtel Saint-Côme : 32 Grand rue Jean-Moulin
Auteurs : MDR Architectes (Sancie Matte Devaux, Frédéric Devaux, Arnaud Rousseau)
Jaillissements de lumière, de mouvements, de surprises, d'interrogations et d'attentes : le visiteur selon sa curiosité et sa sensibilité soulève les modules qui l'inspirent. Tout en étant de conception très simple, le plateau de scène créé retranscrit la complexité de la ville et de la société qui la modèle. Il peut symboliser le pire comme le meilleur, allant de la superficialité, du narcissisme, à la rapidité de l'information comme à l'éveil de la curiosité. Donner différentes échelles de lecture, restituer le temps pour voir, pour s'arrêter sur des points anodins ou capitaux. Elles sont les volontés du projet.
LA STATUE DU COMMANDEUR (image C)
Lieu : Hôtel de Beaulac / 1 rue du Petit Sel
Auteurs : CHA.MEF.CP (Linda Coeuret / William Hayet / Lialiane le Graverend / Jean-Jacques Pazdzior / Madjid Esfeyni Farahani)
Une galerie jonchée de draps mène à une cour intérieure. Les bruits de la rue s'étouffent et laissent place à celui du silence. Il plonge dans un micro univers. De tenture, le sol se mue en agrégat comblant l'espace. Sur sa gauche, émergeant de l'amas de tissus, un monolithe, sans âge, insondable, noir, parfait de proportion. Une chaise l'invite à s'asseoir : il s'exécute. Les pièces de tissus, le monolithe, les murs lézardés apparaissent comme d'improbables îlots. La scène est en place.
TAPIS-MIROIR (image D)
Lieu : 4 rue des Trésoriers de la Bourse
Auteur : Gilles Brusset
Dans chaque cour, la ligne de corniche découpe un fragment de ciel de Montpellier. Le rapport au ciel en tête à tête suggère la voûte céleste de Montpellier et ses horizons. Les décrochements, modénatures et appareillages de l'architecture intérieure du quartier de l'écusson ont pour principe d'agencer des transitions entre le sol et le ciel. De l'ombre des cours jusqu'à la clarté du ciel. La cour, puits de lumière, est un dispositif architectural qui organise et magnifie la descente au sol des manifestations du ciel (lumières, pluies, astres, vents, graines...). Un coin, une échappée, une trouée de ciel.
CINECITTA
Lieu : Hôtel Lisbonne - Conservatoire national de Musique / 14 rue Eugène Lisbonne
Auteurs : Atelier 237 (Victor Charreau, Florence Clausel, Bach-Liên Phan, Nicolas Borel)
Le Festival des Architectures Vives de Montpellier est l'occasion d'un dialogue surprenant entre une cour d'un hôtel particulier du XVIIe siècle et le pop-up, la fenêtre intempestive sur Internet. Le pop-up symbole de la révolution «Internet», du nouveau mode de vie du XXIe siècle est caractérisé par son côté envahissant, sa mise en scène simple, ses couleurs vives et son côté éphémère. La cour prend vie grâce à la mise en place d'un système photographique visant à déformer notre perception de l'espace, et par là à déformer l'espace lui-même.
ECRIS LA SUITE
Lieu : Conservatoire national d'Art dramatique / 19 rue l'Allemand
Auteurs : Les Refusés (Benedetto Bufalino / Victor Vieillard)
Comment créer une architecture de notre temps dans un environnement du passé ? Nous utilisons des choses de récupération que nous tentons de faire évoluer sans les détruire. L'architecture ne devrait-elle pas sans arrêt questionner le «déjà-là» ? C'est ainsi que nous n'effaçons pas le passé, nous le réinterprétons. Ecris la suite transcrit cette pensée. Elle vise à montrer que la création est une question de strates. Le spectateur c'est à dire l'acteur du présent, fait évoluer cet espace en inscrivant sa trace, et donc sa strate, son histoire.
SUREXPOSITION
Lieu : Hôtel Audessan / 9 rue de la vieille Intendance
Auteurs : A+ (Ludovic Forest, Jean-Pierre NGuyen, Samuel Delmas)
Depuis la rue, l'appel visuel du blanc éblouissant invite à entrer pour découvrir ce qu'il dissimule. Au coeur du grand blanc, rien d'autre qu'une chambre blanche ouverte sur le ciel, laissant apparaître dans un second temps l'architecture des façades derrière ce filtre. Ce dispositif, comme un grand rideau de scène minimal ne s'ouvrira peut-être jamais. Tel l'image dans l'image, le projet propose de l'architecture dans l'architecture, ou plus précisément du vide dans du vide.
BLUE SCREEN, SCENE DE COUR
Lieu : Hôtel Bonnel / 2 rue Sain-Côme
Auteurs : DeHorsSérie (Cédric Torne, Annie Tolleter, Joëlle Gay, Rachid Sayet, Patrick Saytour, Claude Sarthou)
DHS a pignon sur cour, pour le Festival des Architectures Vives, DeHorsSérie fait son cinéma. Un studio de prises de vues sera installé dans la cour de l'hôtel Bonnel. Ce dispositif contribuera à déplacer la perception du spectateur, a lui faire reconsidérer le potentiel formel et patrimonial d'un tel lieu. Un écran sera abaissé. Il cachera la cour, pour mieux la révéler par la suite. Les photos permettront de placer les visiteurs dans un espace qu'ils n'ont pas vue : la cour en différé. Entre réalité et imaginaire, le projet allie dérision et sobriété.
NET-WORKS
Lieu : Hôtel Baudan de Varennes / 2 place Pétrarque
Auteurs : Rudy Toulotte, Véronique Deplace
Le projet développe une structure légère qui installe dans l'espace public une relation productiviste à la création architecturale. Le temps du festival, la cour, point de départ et d'arrivée d'un réseau parasite, devient un lieu d'échange où les fluides d'informations et les flux de personnes transitent avant de rentrer en résonance avec les autres lieux du festival et la ville toute entière. A l'image des Pop-up, les visiteurs, eux-mêmes en s'immisçant dans les cours modifient la lecture de la ville.