Le feuilleton des travaux de réhabilitation du tunnel du Mont-Blanc continue... Fermé depuis l'incendie meurtrier du 24 mars 1999, le tunnel franco-italien devait réouvrir avant la fin de cette semaine. Or, avant même la fin des exercices de sécurité, des fissures sont apparues sur la voûte dont un morceau se serait même effondré sur la chaussée.

Le tunnel du Mont-Blanc "risque" ne pas pouvoir rouvrir aux véhicules légers à la fin de cette semaine, comme cela était envisagé samedi, en raison de nécessaires travaux sur la voûte de l'ouvrage, a annoncé lundi le ministère de l'Equipement et des Transports.

"Le GEIE, chargé des conditions économiques d'exploitation du tunnel du Mont-Blanc, et la société Autoroutes et Tunnel du Mont-Blanc (ATMB) ont pris la décision de faire exécuter immédiatement des travaux pour le confortement d'une partie de la voûte, où des fissures sont apparues dans la journée de dimanche", a précisé le ministère dans un communiqué.

La porte-parole d'ATMB n'a pu préciser la durée des travaux nécessaires et, de son côté, le ministère indique prudemment qu'il " est de la responsabilité publique de ne pas précipiter la réouverture, quelles que puissent être les pressions exercées".

Selon une source restée anonyme citée par l'Associated Press, un morceau de la voûte d'environ un demi-mètre cube de béton, ainsi qu'une rampe d'éclairage seraient tombés sur la route, entre les abris 14 et 15.

Selon les premières constations, cet effondrement pourrait être la conséquence d'une secousse sismique (3,2 degrés sur l'échelle de Richter) enregistrée samedi soir dans la région. Une première expertise aurait toutefois révélée que cet incident serait dû à la mauvaise qualité du béton utilisé à l'endroit de l'éboulement, probablement issu d'un fond de bétonnière.

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