Une proposition de loi visant à imposer des détecteurs de monoxyde de carbone dans tous les logements a été déposée fin avril au Sénat. Le texte a déjà obtenu 40 co-signatures. Le ministère du Logement ny serait pas opposé.
Chaque année, 6.000 intoxications au monoxyde de carbone sont recensées, et plus de 300 décès interviennent suite à ces inhalations toxiques. Ce gaz incolore et inodore est susceptible de séchapper des installations de chauffage mal entretenues (chaudière à gaz, chauffe eau, cheminée ou poêle). Lorsquun incendie survient la nuit dans des logements, cest également souvent à cause de la fumée qui dégage du monoxyde que les habitants trouvent la mort dans leur sommeil. Cest dans ce contexte que le sénateur Christian Cambon a déposé, fin avril, une proposition de loi visant à rendre les détecteurs de monoxyde de carbone obligatoires dans les habitations.
40 co-signataires
Une initiative visiblement bien accueillie sur les bancs de la majorité puisque, un mois après son dépôt, on compte déjà une quarantaine de co-signataires. Lattachée parlementaire de monsieur Cambon se dit par ailleurs confiante quant aux suites qui pourraient être données à ce texte : «la proposition doit être inscrite par le Sénat. Il faudrait donc une séance réservée, ce qui pourrait bien être le cas à lautomne», précise-t-on au bureau du sénateur. Dautant que la proposition ressemble à sy méprendre à celle du député Pierre Morange qui demandait en substance la même chose à propos des détecteurs de fumée. Le texte avait fait la navette entre les deux chambres, sans réussir à passer le cap de la deuxième lecture à lAssemblée Nationale. En cause notamment, le coût trop élevé des détecteurs de fumée, autour dune centaine deuros.
Pour défendre son texte, le sénateur Cambon na donc pas oublié de rappeler, en préambule, que le détecteur de monoxyde de carbone reste «dun coût très modeste, dinstallation simple et rapide» et que son entretien «se résume pour lessentiel au remplacement dune pile électrique». De fait, le prix de ce genre dappareils ne dépasse pas 20 .
Campagne de sensibilisation
Reste à savoir à qui, du propriétaire ou du locataire, incombera la charge du détecteur. Pour lheure, la proposition prévoit une obligation dachat et dinstallation pour loccupant, cest-à-dire en cas de bail, le locataire. «Nous avons pris lavis du gouvernement, et le ministère du logement nest pas opposé à cette proposition», ajoute lattachée parlementaire du sénateur, qui espère que la proposition obtiendra une adhésion massive. De son côté, le ministère du Logement prend cette proposition «au sérieux». Mais peut être pas au point de lintégrer dans le projet de loi mobilisation logement qui devrait être présenté fin juin en conseil des ministres. Pour linstant, «on doit déterminer sil y a lieu de faire une action», précise le ministère. Lidée de lancer une grande campagne de communication sur le sujet serait donc dans les tuyaux, à condition quun budget spécifique puisse être débloqué.
40 co-signataires
Une initiative visiblement bien accueillie sur les bancs de la majorité puisque, un mois après son dépôt, on compte déjà une quarantaine de co-signataires. Lattachée parlementaire de monsieur Cambon se dit par ailleurs confiante quant aux suites qui pourraient être données à ce texte : «la proposition doit être inscrite par le Sénat. Il faudrait donc une séance réservée, ce qui pourrait bien être le cas à lautomne», précise-t-on au bureau du sénateur. Dautant que la proposition ressemble à sy méprendre à celle du député Pierre Morange qui demandait en substance la même chose à propos des détecteurs de fumée. Le texte avait fait la navette entre les deux chambres, sans réussir à passer le cap de la deuxième lecture à lAssemblée Nationale. En cause notamment, le coût trop élevé des détecteurs de fumée, autour dune centaine deuros.
Pour défendre son texte, le sénateur Cambon na donc pas oublié de rappeler, en préambule, que le détecteur de monoxyde de carbone reste «dun coût très modeste, dinstallation simple et rapide» et que son entretien «se résume pour lessentiel au remplacement dune pile électrique». De fait, le prix de ce genre dappareils ne dépasse pas 20 .
Campagne de sensibilisation
Reste à savoir à qui, du propriétaire ou du locataire, incombera la charge du détecteur. Pour lheure, la proposition prévoit une obligation dachat et dinstallation pour loccupant, cest-à-dire en cas de bail, le locataire. «Nous avons pris lavis du gouvernement, et le ministère du logement nest pas opposé à cette proposition», ajoute lattachée parlementaire du sénateur, qui espère que la proposition obtiendra une adhésion massive. De son côté, le ministère du Logement prend cette proposition «au sérieux». Mais peut être pas au point de lintégrer dans le projet de loi mobilisation logement qui devrait être présenté fin juin en conseil des ministres. Pour linstant, «on doit déterminer sil y a lieu de faire une action», précise le ministère. Lidée de lancer une grande campagne de communication sur le sujet serait donc dans les tuyaux, à condition quun budget spécifique puisse être débloqué.