RÉNOVATION ENERGETIQUE. Le collectif de militants écologistes Dernière Rénovation appelle le Gouvernement à rénover de façon globale l'ensemble du parc immobilier français. Batiactu s'est entretenu avec l'un de ses membres, pour en savoir plus sur les revendications avancées.
L'image d'Alizée, à genoux, enchaînée à un filet de tennis sur un court de Roland-Garros a fait le tour du monde. La jeune femme appartient au collectif de militants écologistes "Dernière rénovation". Créé en avril 2022, le groupe qui revendique "une cinquantaine de membres dans son noyau dur et une centaine de sympathisants" multiplie les actions coup de poing pour alerter sur le réchauffement climatique. Pour eux, il y a urgence, et l'État n'en fait pas assez. Il a même, comme le rappellent les militants, été condamné pour inaction climatique par le tribunal administratif de Paris en février 2021. Pour faire drastiquement baisser les émissions de gaz à effet de serre en France, le collectif en appelle ainsi à rénover massivement le parc immobilier français à l'horizon 2040.
En 2020, près de cinq millions de logements étaient des passoires thermiques, selon le ministère de la Transition écologique. La précarité énergétique toucherait ainsi plus de 12 millions de Français. Si des mesures ont été mises en place par le Gouvernement pour réduire ce nombre d'habitations énergivores, le collectif Dernière rénovation entend aller plus loin. Depuis sa fondation, il a adressé une lettre au président de la République. Sans réponse de sa part, le collectif est entré dans une logique de "résistance civile" et multiplie les actions de perturbation non-violentes en Île-de-France afin d'interpeller les politiques publiques. Bertrand, 28 ans, agent de la fonction publique et membre de Dernière rénovation, nous a accordé un entretien.
Batiactu : Dernière rénovation est un collectif fondé très récemment. Quelle est sa raison d'être ?
Bertrand : Il est né d'un sentiment de ras-le-bol général ressenti à l'égard des pouvoirs publics. Les membres du collectif sont des gens qui ont essayé beaucoup de choses pour lutter contre l'urgence climatique, avant de se tourner vers la résistance civile. Ils se sont par exemple engagés dans des marches pour le climat, ou ont orienté leur vie personnelle et professionnelle vers un mode de vie plus écologique. Mais nous avons constaté que cela n'était pas suffisant, et qu'il fallait passer au niveau supérieur afin que les alertes des scientifiques soient entendues.Il vous reste 76% à découvrir.
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