Dans une étude publiée lundi, le Centre d'analyse stratégique relève une hétérogénéité des ménages face au coût du logement. Un fossé s'est en effet formé en France au cours des dernières années entre les jeunes et les plus de 50 ans.
«Une part croissante des plus de 50 ans n'est plus sensible au problème du coût du logement, alors que les moins de 50 ans y restent exposés dans leur vaste majorité», déclarent les experts du Centre d'analyse stratégique (ex-Commissariat au Plan) dans une étude publiée lundi*.
Ces analystes sont partis du constat que l'indice des prix à la consommation (IDC) «ne donne qu'une vision incomplète du coût du logement, alors que celui-ci est au cur des dépenses contraintes des ménages et influence donc fortement le pouvoir d'achat». Selon eux, la mesure de l'inflation nintègre pas la hausse des prix de l'immobilier, alors «les trois statuts doccupation (locataire, propriétaire accédant et propriétaire non accédant) impliquent des dépenses de logement très différentes».
De cette analyse, létude révèle une «ligne de partage» entre les moins de 50 ans, particulièrement «vulnérables» à la hausse du coût du logement, et les plus de 50 ans dont la part du budget consacré au logement est nettement plus faible. «Les jeunes sont particulièrement sensibles à l'évolution des prix immobiliers qui les aurait détournés de l'accession à la propriété», remarquent les auteurs de létude.
Lécart se creuse entre les générations
Daprès létude, laccroissement de l'accès à la propriété (57% des ménages propriétaires en en 2005 contre 53% en 1988) a «renforcé les clivages au sein de la population entre les catégories les plus sensibles aux dépenses de logement et celles qui le sont moins».
«Les ménages les moins riches, les moins de 30 ans, les familles monoparentales et les Parisiens sont davantage locataires que la moyenne». Alors que la part des ménages locataires est de 38% sur l'ensemble de la population, ils sont 74% des moins de 30 ans et 65% dans les familles monoparentales à être locataires. A linverse, les ménages les plus riches et les plus âgés, «compte tenu de la forte proportion de propriétaires non accédants» connaissent des «dépenses de logement relativement faibles».
Ces lignes de partage sont également confirmées par lanalyse du taux deffort net moyen par catégorie de ménages : «Les catégories majoritairement locataires enregistrent également les taux deffort nets les plus hauts : 18% pour le premier décile de niveau de vie, 19% pour les moins de 30 ans, 17% pour les familles monoparentales et 18% pour les Parisiens», note létude. On remarque ainsi des différences importantes deffort financier, notamment chez les locataires. Et sur ce point, létude indique que le cas des ménages à bas revenus est particulièrement «préoccupant» car «non seulement les locataires ont des dépenses de logement élevées mais ceux qui accèdent à la propriété y consacrent 33% de leur budget, "un taux d'effort particulièrement haut». Des ménages dailleurs «très fortement dépendants aux aides au logement» accordées par l'Etat.
Daprès létude, tous ces écarts se sont accentués entre 1998 et 2002 avec une prédominance de leffet revenu. Résultat : «Au sein de chaque catégorie sociodémographique identifiée, les accédants à la propriété sont en moyenne de moins en moins nombreux et de plus en plus riches que les ménages locataires».De même, sur cette période, les jeunes, plus sensibles à lévolution des prix immobiliers se seraient détournés de laccession à la propriété qui d, de fait, «intervient plus tardivement et est réservée aux revenus les plus élevés». Cette étude paraît au moment même où le gouvernement lance une campagne pour doper laccession à la propriété. Son objectif : faire connaître au grand public les mesures gouvernementales phares allant dans ce sens : TVA à 5,5%, maison à 100.000, achat en deux temps et prêt à taux zéro
*Cette étude sappuie sur deux indicateurs : la répartition des différentes catégories de ménages entre les trois principaux statuts doccupation et leur taux deffort net pour se loger, à partir de lenquête nationale sur le logement effectuée par lInsee.
Ces analystes sont partis du constat que l'indice des prix à la consommation (IDC) «ne donne qu'une vision incomplète du coût du logement, alors que celui-ci est au cur des dépenses contraintes des ménages et influence donc fortement le pouvoir d'achat». Selon eux, la mesure de l'inflation nintègre pas la hausse des prix de l'immobilier, alors «les trois statuts doccupation (locataire, propriétaire accédant et propriétaire non accédant) impliquent des dépenses de logement très différentes».
De cette analyse, létude révèle une «ligne de partage» entre les moins de 50 ans, particulièrement «vulnérables» à la hausse du coût du logement, et les plus de 50 ans dont la part du budget consacré au logement est nettement plus faible. «Les jeunes sont particulièrement sensibles à l'évolution des prix immobiliers qui les aurait détournés de l'accession à la propriété», remarquent les auteurs de létude.
Lécart se creuse entre les générations
Daprès létude, laccroissement de l'accès à la propriété (57% des ménages propriétaires en en 2005 contre 53% en 1988) a «renforcé les clivages au sein de la population entre les catégories les plus sensibles aux dépenses de logement et celles qui le sont moins».
«Les ménages les moins riches, les moins de 30 ans, les familles monoparentales et les Parisiens sont davantage locataires que la moyenne». Alors que la part des ménages locataires est de 38% sur l'ensemble de la population, ils sont 74% des moins de 30 ans et 65% dans les familles monoparentales à être locataires. A linverse, les ménages les plus riches et les plus âgés, «compte tenu de la forte proportion de propriétaires non accédants» connaissent des «dépenses de logement relativement faibles».
Ces lignes de partage sont également confirmées par lanalyse du taux deffort net moyen par catégorie de ménages : «Les catégories majoritairement locataires enregistrent également les taux deffort nets les plus hauts : 18% pour le premier décile de niveau de vie, 19% pour les moins de 30 ans, 17% pour les familles monoparentales et 18% pour les Parisiens», note létude. On remarque ainsi des différences importantes deffort financier, notamment chez les locataires. Et sur ce point, létude indique que le cas des ménages à bas revenus est particulièrement «préoccupant» car «non seulement les locataires ont des dépenses de logement élevées mais ceux qui accèdent à la propriété y consacrent 33% de leur budget, "un taux d'effort particulièrement haut». Des ménages dailleurs «très fortement dépendants aux aides au logement» accordées par l'Etat.
Daprès létude, tous ces écarts se sont accentués entre 1998 et 2002 avec une prédominance de leffet revenu. Résultat : «Au sein de chaque catégorie sociodémographique identifiée, les accédants à la propriété sont en moyenne de moins en moins nombreux et de plus en plus riches que les ménages locataires».De même, sur cette période, les jeunes, plus sensibles à lévolution des prix immobiliers se seraient détournés de laccession à la propriété qui d, de fait, «intervient plus tardivement et est réservée aux revenus les plus élevés». Cette étude paraît au moment même où le gouvernement lance une campagne pour doper laccession à la propriété. Son objectif : faire connaître au grand public les mesures gouvernementales phares allant dans ce sens : TVA à 5,5%, maison à 100.000, achat en deux temps et prêt à taux zéro
*Cette étude sappuie sur deux indicateurs : la répartition des différentes catégories de ménages entre les trois principaux statuts doccupation et leur taux deffort net pour se loger, à partir de lenquête nationale sur le logement effectuée par lInsee.