Le centre humanitaire pour migrants, qui devrait ouvrir mi-octobre 2016 à proximité de la Porte de la Chapelle, 18ème, sera conçu par l'agence Julien Beller Architecte. La particularité de ce dispositif ? Des structures modulaires situés dans une halle désaffectée de 5.000 m² et un pôle "accueil" logé dans une structure gonflable de 1.000 m² inspirée par Hans-Walter Muller. Précisions.
Stop aux campements de fortune, "insalubres et dangereux" et place à de nouveaux centres humanitaires adaptés aux populations de migrants. Alors que depuis deux ans, la ville de Paris est traversée par des flux migratoires sans précédent, Anne Hidalgo, la maire de la capitale et Emmanuelle Cosse, ont annoncé, mardi 6 septembre, leur ferme intention, de construire un futur centre humanitaire pour migrants, situé dans le nord de Paris, à proximité de la porte de la Chapelle. Ce dernier, confié à l'architecte Julien Beller et géré par l'association Emmaüs, ouvrira mi-octobre 2016 dans le but d'accueillir 400 personnes à court terme et 1.000 à long terme.
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En parallèle, un second centre, devrait voir le jour "d'ici à la fin de l'année 2016", sur l'ancienne usine des eaux d'Eau de Paris, à Ivry-sur-Seine, dans le Val-de-Marne, ont précisé l'élue et la ministre du Logement. S'agissant des modalités du second centre et de la désignation de l'architecte, nous les dévoilerons à la mi-octobre 2016, nous signale ce mercredi 7 septembre, la mairie de Paris.
Un élément est clair pour les deux sites : leur administration sera bien confiée à l'association Emmaüs Solidarité, grâce à un cofinancement de la Ville de Paris et de l'État. L'ouverture du second site à Ivry-sur-Seine est prévue fin 2016. Il sera réservé aux publics vulnérables, qui auront été orientés par l'accueil de jour du boulevard Ney, nous confirme-t-on.
Des installations entièrement modulables
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Après avoir déjà créé plusieurs dizaines de centres d'hébergements d'urgence, qui ont permis à la mise à l'abri de 15.000 migrants, la Ville de Paris précise aussi que ces deux centres seront réalisés en zone dense, s'inspirant des exemples de Grande Synthe, Munich et Sarrebruck. Avant de bien préciser que "ces deux lieux doivent accueillir d'ici deux à quatre ans des projets d'urbanisme. Le camp de réfugiés n'a vocation ni à les remettre en cause ni à les retarder." C'est pourquoi "ces installations sont entièrement modulables et pourront être déplacées le moment venu sur d'autres terrains disponibles."