Plus de la moitié de la population mondiale vivra en milieu urbain en 2030 selon Veolia. Pour anticiper les conséquences de cette évolution, l’entreprise lance un «Observatoire des modes de vie urbains». Analysant les besoins des citadins, elle a passé au crible 14 villes mondiales. Détails de l’étude et décryptage.

En 2030, 60% de la population mondiale résidera en ville. Pour anticiper les besoins liés à cette évolution, Veolia lance son «Observatoire des modes de vie urbains». Pour ce premier volet, 14 villes ont été passées au crible : Alexandrie, Berlin, Chicago, Londres, Los-Angeles, Lyon, Mexico, New-York, Paris, Pékin, Prague, Shanghai, Sydney et Tokyo. L’idée : savoir comme la ville va évoluer et quelles seront demain les priorités de ses habitants.

Fruit d’une enquête auprès de 8.500 personnes vivant dans ces 14 villes, cet observatoire nous apprend que «l’urbain type, vu par ses pairs, est trentenaire, célibataire et sans enfant. Il évolue dans un réseau social dense mais superficiel. Il est imaginé dans un futur proche comme un pion voué à la productivité, évoluant dans un univers uniforme et froid».

Le portrait robot dressé ici est plein de paradoxes. D’un côté, le résident des villes critique volontiers son cadre de vie, se plaint du coût de la vie, déplore la superficialité des contacts et se sent isolé. D’un autre, il apprécie d’avoir à portée de main tout ce dont il a besoin, définit la ville comme un espace de rencontres et déclare avec fierté que «la ville, c’est la liberté».

La ville : lieu d’angoisses et d’espoirs
En clair, le citadin est «tiraillé entre l’envie de partir et de rester, d’y élever ses enfants ou pas. La ville est un lieu qui cristallise les angoisses et les espoirs», résume l’Observatoire. Pour beaucoup, les urbains aiment leur ville, y sont attachés alors même qu’ils déclarent parfois vouloir la quitter. Ainsi, riche de contradictions, «la ville séduit et agace. Elle provoque chez le citadin des sentiments contradictoires mais toujours intenses», note le document. Parmi les entraves majeures à l’épanouissement en milieu urbain, sont surtout citées la voiture (responsable de pollution, embouteillages et nuisances sonores) et l’insécurité, très marquée à Tokyo et Mexico.

D’ailleurs, s’il fallait définir une ville idéale, elle aurait selon l’Observatoire un peu du cadre de vie de Sydney et Chicago, les transports en commun de Tokyo, le dynamisme économique de Shanghai et Pékin, l’offre culturelle de Paris, la diversité des populations de New-York, la propreté de Los Angeles, la festivité et l’architecture d’Alexandrie et Prague et enfin la facilité de rencontre de Berlin. C’est en tous cas ce qui ressort de l’enquête commandée à Ipsos par Veolia Environnement. Une étude qui sera poursuivie en 2009 auprès d’un panel d’autres grandes villes du monde.

Cliquez ici pour découvrir les 14 villes et leurs spécificités

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