RENOUVELABLES. Dans un rapport commun consacré à la place de l'éolien dans le bouquet énergétique français, l'Académie des sciences, l'Académie des beaux-arts et l'Académie des sciences morales et politiques mettent en garde sur les limites technologiques et environnementales des aérogénérateurs, tout en insistant sur le rôle des centrales atomiques dans l'approvisionnement du pays.


On ne les attendait pas spécialement sur ce sujet, et pourtant leur contribution ajoute des éléments de réflexion intéressants à un débat trop souvent caricatural - et caricaturé. Dans un rapport commun, l'Académie des sciences, l'Académie des beaux-arts et l'Académie des sciences morales et politiques se sont interrogées sur la place de l'éolien dans le bouquet énergétique de l'Hexagone, et leurs conclusions risquent pour le moins d'hérisser le poil des professionnels des aérogénérateurs. Si les institutions reconnaissent bien évidemment la nécessité de respecter les engagements climatiques de la France comme de l'Europe - avec notamment l'objectif de neutralité carbone d'ici 2050 -, ce qui passera par la diversification des sources d'énergie, elles mettent néanmoins en garde sur les limites technologiques et environnementales des parcs éoliens.

 

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Le rapport rappelle tout d'abord que la production d'électricité française est décarbonée à hauteur de 92%, grâce au nucléaire (71% de cette production), à l'hydroélectricité (11%), l'éolien (6%) et le photovoltaïque (2%). Le recours à des énergies fossiles reste malgré tout toujours possible, en particulier lors de la saison hivernale, qui peut être marquée par de basses températures et par une absence de vent. Or les aérogénérateurs comme les panneaux photovoltaïques sont pénalisés par une intermittence de leur production et un manque de capacités de stockage qui ne peut pas leur permettre de prendre la relève de manière totale et permanente. Une production "en dents de scie avec de fréquentes coupures incompatibles avec une indispensable sécurité globale d'approvisionnement", préviennent les trois académies.
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