CONJONCTURE. Au premier trimestre 2019, moins de 25.000 logements neufs ont été mis en vente. Un nombre en baisse de -10,9 % par rapport au trimestre précédent, et de -30,9 % à l'aune du début d'année 2018.
Les mises en vente de logements neufs sont en berne malgré la stabilité des ventes. Au premier trimestre 2019, le ministère de la Cohésion des territoires recense 23.900 logements neufs mis en ventes, soit une baisse de -30.9 % par rapport au niveau observé au début de l'année dernière. Cette chute est particulièrement visible dans le secteur de la maison individuelle, qui s'affaisse de -33,2 % entre le quatrième trimestre dernier et ce début d'année, tandis que les mises en vente d'appartements baissent de -8,8 %. Sur un glissement annuel, le repli est moins important : -11,9 % entre avril 2018 et mars 2019 par rapport au douze mois précédents.
"Nous appelons une nouvelle fois le Gouvernement à rétablir le prêt à taux zéro aux conditions d'avant 2018"
Des chiffres qui ont fait réagir les constructeurs aménageurs de la FFB (LCA-FFB), dans un communiqué de presse du 16 mai 2019. "La situation s'avère très préoccupante dans les zones détendues", commente l'organisation. "Au premier trimestre 2019, en zones B2 et C, les ventes de logements collectifs et individuels groupés s'écroulent de 18,6%, tandis que les mises en vente de ces deux segments de marché s'effondrent de 42%." Alors même que les taux de crédit immobilier restent bas et que la durée des emprunts se rallonge ; comment se tiendra le marché lorsque le marché banquier se retournera ? "Dans l'attente de la réforme du zonage annoncée après les municipales, nous appelons une nouvelle fois le Gouvernement à rétablir le prêt à taux zéro aux conditions d'avant 2018 en zones B2 et C, et à le prolonger jusqu'à fin 2021", demande LCA-FFB.
Si l'offre s'affaiblit, la demande reste constante. Depuis le début de l'année, un peu plus de 30.000 logements ont été vendus, en très légère baisse (-0,4 %) par rapport au premier trimestre de l'année 2018. Ce maintien de la demande s'explique notamment par les taux d'intérêt au plus bas sur les crédits immobilier. Ils viennent notamment contre-balancer la hausse, faible mais constante, des prix des logements neufs (+3,1 % pour le collectif et +3,7 % pour les maisons individuelles).
Sur la même période, le nombre d'annulation est en hausse de +5 %, pour atteindre 12,5 % du niveau des réservations. Cette tendance globale du marché fait que l'encours se replie au premier trimestre. Au total, il s'établit à 105.900 unités, et affiche un déclin de -6,7 % par rapport à la fin de l'année dernière.