Alors que les mises en chantier ont continué de baisser au troisième trimestre, l'année 2009 pourrait se terminer sur 305.000 lancements de nouveaux logements, selon les chiffres publiés par le ministère de l'Ecologie et les analyses des experts. Signe de reprise d'activité cependant, les promoteurs enregistrent une belle remontée de la vente des logements neufs. Détails.
Les mises en chantier de logements en France ont reculé de 18,1% au cours du troisième trimestre par rapport à la même période l'an dernier, d'après les chiffres publiés mardi par le ministère de l'Ecologie. Les nouvelles ne sont guère plus encourageantes du côté des permis de construire, qui chutent de 17,2% sur la même période.
Dans le détail, les mises en chantier ont surtout chuté dans les départements et régions d'Outre-mer (-41,2%), en Provence-Alpes-Côte d'Azur (-30,2%), Poitou-Charente (-25,2%), Limousin (24,9%) et Nord-Pas-de-Calais (24,8%). Selon l'économiste Michel Mouillart, interrogé par l'AFP, la France devrait totaliser 305.000 mises en chantier en 2009, et entre 320.000 et 325.000 en 2010. Pour rappel, les années 2007 et 2008 avaient respectivement vu démarrer 435.000 et 368.000 nouveaux chantiers de logement.
Remontée des ventes de logements neufs
Les promoteurs, eux, ont augmenté la vente de logements neufs de 65,2% sur la période d'août à octobre avec 26.900 unités vendues. Les logements neufs, dont les ventes avaient chuté fin 2008, avaient déjà entamé une remonté au deuxième trimestre 2009 avec +29,6%. Une hausse qui s'exprime surtout dans les logements en immeubles collectifs (+68%), même si les maisons réalisent une remontée de 48,9%.
«Les ventes d'aujourd'hui sont les chantiers de demain», a estimé Marc Pigeon, le président de la fédération des promoteurs constructeurs (FPC). Le nombre de nouveaux logements mis en vente a cependant baissé de 9,6% sur un an, pour atteindre les 19.300 unités fin octobre. Sur un an, entre le quatrième trimestre 2008 et le troisième trimestre 2009, seuls 69.800 logements neufs ont été mis sur le marché, c'est-à-dire 38,5% de moins que l'année précédente. Toujours sur cette période, le délai moyen d'écoulement est passé de 18 mois pour tous les logements à 8 mois pour le collectif et 10 mois pour l'individuel.