Entre les mois de juillet et de septembre 2017, les mises en chantier de logements neufs ont augmenté de +11 %, tandis que les autorisations ont progressé dans les mêmes proportions. Détails et réaction.
Le ministère de la Cohésion des Territoires a publié les chiffres de la construction neuve de logements pour le troisième trimestre de l'année 2017. Et ils sont nettement supérieurs à ce qu'ils étaient à la même période en 2016. Les mises en chantier ont progressé de +11,1 % pour atteindre les 89.100 unités sur trois mois, tandis que les permis de construire ont augmenté de +9,7 % à 135.900. Le logement individuel non groupé s'est montré plus dynamique que le collectif avec +14,3 % de mises en chantier contre +13,2 % respectivement pour ces deux segments. A l'inverse, les dépôts de permis ont été plus actifs dans le collectif (+13,9 %) que dans l'individuel (+5,4 %).
Sur douze mois cette fois, les mises en chantier de logements neufs totalisent 414.000 unités (+17,6 %) et les permis de construire flirtent avec le demi-million à 494.900 unités (+12,1 %). Répartis par type de logement, ces chiffres montrent que l'individuel non groupé (+16,8 % de chantiers) et le collectif (+21,3 %) ont été moteurs de l'activité.
Au mois de septembre 2017, le taux d'annulation était de 15,6 %, ce qui reste supérieur à sa moyenne de longue période (14,2 %). Dans le logement collectif en particulier, cette proportion était de 26,1 % (contre 20 % sur les 10 ans antérieurs). Quant à la durée moyenne d'ouverture d'un chantier, elle était respectivement de 4,8 mois dans l'individuel et de 9,3 mois dans le collectif (contre 10,7 mois de moyenne longue).
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Alexandra François-Cuxac, la présidente de la Fédération des Promoteurs Immobiliers (FPI), réagit à ces chiffres : "L'annonce de la stratégie Logement, avec en particulier la pérennisation des deux principaux piliers de soutien pour les accédants et les investisseurs (PTZ et Pinel), a permis aux promoteurs immobiliers d'aborder sereinement la dernière partie de l'année : les chantiers ont pu démarrer dans les zones denses, ce qui n'aurait pas été le cas si les dispositifs avaient été interrompus brutalement". Mais elle tempère ensuite ses propos : "La problématique porte désormais sur les territoires les moins tendus pour prévenir tout risque de baisse de production là où la demande reste active. La transition pour gérer l'arrêt annoncé du dispositif Pinel doit être suffisamment longue pour être efficace et englober tous les projets, même les moins avancés, et soutenir le travail de l'ensemble des acteurs, opérateurs privés ou publics et élus". Des propos qui font écho à ceux prononcés la veille par Alain Dinin, président-directeur général de Nexity, qui a quitté la FPI en reprochant à ce syndicat de ne pas suffisamment prendre en compte les autres acteurs de la filière construction.