Les architectes Dominique Jakob (France) et Brendan MacFarlane (Nouvelle-Zélande) viennent d'être choisis pour transformer les anciens bâtiments industriels des Magasins généraux (Paris, 13ème) en lieux culturel et commercial : une nouvelle mise en scène pour les docks en bord de Seine.

Situés Rive Gauche entre la gare d'Austerlitz et la bibliothèque François Mitterrand, ces bâtiments en béton datant du tout début du XXe siècle devraient accueillir sur 12.000 m2, et d'ici 2008 : l'Institut français de la mode, un lieu d'"événementiel", différents commerces, des restaurants, une librairie, et même une boîte de nuit.

Chargés de la maîtrise d'oeuvre, les architectes Dominique Jakob et Brendan MacFarlane - auteur du restaurant George au sommet du centre Pompidou - associés au mandataire Tercial Icade - filiale de la Caisse des Dépôts et Consignations - ont imaginé chapeauter les bâtiments existants avec une structure légère de bois, de verre et de métal, et d'une pelouse. Une partie des "pavillons" sera détruite pour aérer la masse bétonnée et ouvrir des perspectives entre les quais hauts et le fleuve.

Ce niveau supérieur, orné d'éléments irréguliers "comme des fractales", dit Dominique Alba - directrice du Pavillon de l'Arsenal, centre parisien de documentation et d'exposition sur l'architecture - deviendra un lieu de passage et de promenade. Il en sera de même du niveau inférieur, scandé de piliers, un espace aujourd'hui rébarbatif. Selon elle, "l'idée est de créer une cité de la mode et de l'ameublement, comme à Milan".
Le mairie de Paris souhaite, avec ce projet baptisé Docks en Seine, "faire vivre le lieu du matin au soir, pour profiter d'un emplacement exceptionnel".

Un projet à vocation culturelle et commerciale qu'il reste toutefois encore à préciser et affiner. C'est en effet un dessin global qu'a choisi le jury pour ce site aujourd'hui tristounet, dont la mairie a négocié l'utilisation avec le Port Autonome de Paris, établissement public qui en demeure propriétaire et y gardera des bureaux.
La rénovation pourrait atteindre un coût de 50 à 60 millions d'euros, combinant financements publics et privés.

actionclactionfp