RÉNOVATION ÉNERGÉTIQUE. Olivier Klein, ministre du Logement, a défendu MaPrimeRénov' lors d'une intervention dans les médias ce 20 septembre 2022. Mais il estime également qu'il faut aller plus loin en matière de "performance".

S'il faut, autant que faire se peut, massifier les rénovations globales, il ne faut pas pour autant abandonner le financement de gestes simples. C'est, en résumé, le position défendue par Olivier Klein, le ministre du Logement, qui s'exprimait sur le sujet ce 20 septembre 2022 sur LCI. Alors que son collègue, le ministre de l'Économie Bruno Le Maire, se disait favorable à entamer une réflexion pour améliorer MaPrimeRénov' (MPR) afin d'en faire un outil finançant davantage d'offres globales, Olivier Klein a défendu le bilan du dispositif financier qui vient de dépasser la barre des 1,5 million de ménages accompagnés. "Si l'on additionne toutes les économies d'énergie permises par les opérations financées par MPR, on aboutit à l'économie de la consommation de la ville de Lyon : la réussite, elle est là", a-t-il assuré, sans préciser par quel modèle de calcul on aboutissait à ce résultat. Il a toutefois reconnu qu'il fallait idéalement "massifier" les rénovations globales, permettant un saut d'étiquette de diagnostic de performance énergétique (DPE) ; tout en rappelant que les mono-gestes restaient pertinents, dans l'esprit que ce sont les petits ruisseaux qui font les grandes rivières.


La "recherche de performance"

 

"Il faut aller plus loin dans la recherche de performance", a aussi reconnu Olivier Klein. "Nous travaillons pour cela sur le guichet unique France rénov'." Le ministre compte également sur l'entrée en vigueur de l'accompagnateur rénov', l'an prochain, pour mieux guider les particuliers dans leurs projets de travaux, de façon impartiale. Mais ce dispositif, pour rappel, ne concernera pas l'ensemble des travaux de rénovation énergétique. Il s'appliquera le 1er janvier 2023 pour les travaux de rénovation globale financés avec "MPR sérénité", pour les aides supérieures à 5.000 euros ; puis, à partir du 1er septembre 2023, pour les travaux de deux gestes ou plus, dont le coût est supérieur à 5.000 € TTC et qui font l'objet d'une demande d'aide supérieure à 10.000 euros. Les mono-gestes ne devraient ainsi pas être concernés. Le débat sur la pertinence du fléchage des crédits MaPrimeRénov' et des primes CEE n'est donc pas près d'être clôt.

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