Les discussions autour de la ligne à grande vitesse (LGV) Lyon-Turin refont surface alors que le Gouvernement vient d'annoncer l'abandon possible de projets de transports pour cause de rigueur budgétaire. La France a ainsi affirmé vendredi dernier le caractère « majeur » du projet de LGV qui doit toutefois être soumis à « un nouvel accord qui tiendra compte des financements disponibles, notamment européens ». La ligne est toujours prévue pour 2023.

Alors que le ministère du Budget a annoncé la semaine dernière l'abandon éventuel de projets de ligne à grande vitesse (LGV), parmi eux, Lyon-Turin reste d'actualité. Ce projet majeur est lié « par des accords internationaux ainsi que par un traité. La parole de nos deux pays est engagée et il n'a jamais été question de revenir sur cette parole», a signalé à l'AFP un représentant du ministère des Transports.

 

La France et l'Italie ont, effectivement, signé, il y a onze ans, un accord décidant la réalisation d'une LGV entre Lyon et Turin. Cet accord est devenu traité en 2002 après sa ratification par les parlements des deux pays. Par ailleurs, un deuxième accord, signé en janvier dernier, a fixé les conditions de conduite du projet de liaison ferroviaire ainsi que les conditions dans lesquelles cet ouvrage, au terme de sa réalisation, sera exploité.

 

Déjà contesté à plusieurs reprises
« L'accord du 29 janvier 2012 ne constitue toutefois pas l'avenant prévu par le traité de Turin (de janvier 2001) pour l'engagement des travaux définitifs », précise le ministère des Transports. Et d'indiquer: « Il faudra un autre accord, qui tiendra compte des financements disponibles, notamment au plan européen.»

 

Ce souhait du ministère des Transports succède à l'entretien téléphonique du ministre des Transports, Frédéric Cuvillier, avec son homologue italien, Corrado Passera, vendredi dernier, en vue de confirmer la position française sur ce dossier. La LGV Lyon-Turin, déjà contestée à plusieurs reprises en Italie, permettra de diviser par deux le trajet Lyon-Turin, qui se fera en deux heures, et mettra Paris à un peu plus de 4 heures de Milan contre 7 actuellement. Sa mise en service est prévue en 2023.

 

Pour rappel, la première phase du projet, au coût total de 24,7 Mds €, prévoit un nouveau tunnel long de 57 kilomètres reliant les gares de Saint-Jean-de-Maurienne en France et Suse en Italie.

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