NOMINATION. Dans une optique de coordination de ses actions et alors que ce matériau va occuper une place prépondérante dans la future Réglementation environnementale 2020, le ministère de la Transition écologique vient d'annoncer la nomination d'un délégué ministériel forêt-bois en la personne de François Bonnet.
Alors qu'il lui a attribué, dans ses derniers arbitrages, une place de choix dans la future Réglementation environnementale 2020, le Gouvernement souhaite visiblement mieux coordonner ses actions envers le bois. Présentés comme des leviers "essentiels" pour lutter contre le changement climatique et protéger l'environnement, la filière du matériau et le secteur de la forêt vont donc dorénavant être "suivis" par un délégué ministériel forêt-bois. Nommé ce 8 janvier 2021, François Bonnet sera rattaché à la directrice générale de l'aménagement, du logement et de la nature (DGALN), Stéphanie Dupuy-Lyon (que Batiactu a interviewé ici), et aura ainsi la mission de "consolider une approche systémique et partagée de l'action conduite par l'ensemble des services du ministère de la Transition écologique sur tous les sujets relatifs à la forêt et au bois".
à lire aussi
Son poste impliquera une "étroite interaction" avec le ministère de l'Agriculture et "l'ensemble des partenaires du domaine", pour in fine apporter plus de cohérence aux politiques publiques et "accroître les synergies". La prise en charge de toutes les questions transversales concernant la forêt et le bois conduira également François Bonnet à animer et coordonner "l'agenda forêt national et international". Ingénieur agronome et ingénieur général des ponts, des eaux et des forêts, il a passé une vingtaine d'années à l'Office national des forêts, dont il était jusqu'à sa nomination le directeur général adjoint depuis septembre 2018. Sa carrière ne s'est toutefois pas arrêté là, puisqu'il a aussi été sous-préfet d'arrondissement dans la Sarthe de 2005 à 2008, puis en Corrèze de 2008 à 2009.
"Toute une chaîne de valeur devra monter en puissance"
à lire aussi
"Les forêts ne sont pas qu'un patrimoine naturel majeur de notre pays qu'il faut préserver. Ce sont aussi de formidables richesses pour réussir notre transition écologique. Au carrefour de nombreuses politiques publiques, une approche transversale est indispensable", a réagi la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili. La création de ce poste ministériel traduirait-elle une prise de conscience de l'exécutif, un peu plus de 6 mois avant l'entrée en vigueur théorique de la RE2020 ? Présenté comme un matériau aux "atouts environnementaux indéniables", particulièrement sur le plan du stockage carbone, qui en feraient un choix "privilégié pour la construction dans le contexte" de la future réglementation, le bois serait par ailleurs, toujours d'après le boulevard Saint-Germain, "la première source d'énergie renouvelable". Une analyse confirmée par la ministre chargée du Logement, Emmanuelle Wargon : "De la forêt au bois comme produit, toute une chaîne de valeur devra monter en puissance pour rendre possible à grande échelle une construction durable, bas-carbone et respectueuse de l'environnement". Les massifs sont eux aussi mis en avant par le Gouvernement comme contributeurs à "la stabilisation des sols" et à "la prévention des risques naturels".