Ségolène Royal a lancé, avec l'Ademe, deux appels à projets pour des systèmes de climatisation et de froid "plus écologiques", n'impactant pas la couche d'ozone. Ils doivent soutenir l'émergence de nouvelles technologies et l'entrée en production de solutions ne faisant pas appel à des gaz à effet de serre.
C'est avec esprit que le ministère de l'Ecologie a lancé deux appels à projets distincts, sur la climatisation et le froid du futur, en intitulant sa démarche "Refroidir sans réchauffer la planète". Une façon de souligner le but ultime : développer des systèmes plus écologiques qui contribueront à réduire les émissions de gaz à effet de serre. Car les solutions actuelles de climatisation utilisent des gaz nocifs, les hydrofluorocarbures (HFC) qui accélèrent grandement le réchauffement global. Il est estimé qu'ils risquent de représenter 20 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre en 2050. D'où l'idée de réduire leur utilisation, avec un objectif européen de réduction de -80 % des HFC en 2030, tout en évitant l'usage de fluides déjà interdits par le protocole de Montréal pour la protection de la couche d'ozone.
Favoriser la R&D et aider à lancer une production industrielle
Afin de proposer des solutions innovantes, un premier appel à projets a donc été lancé "pour la recherche et le développement de technologies de production de froid". Ouvert jusqu'au 2 octobre 2015, il doit permettre aux industriels français de poursuivre leur effort de R&D. Il concerne les systèmes de réfrigération et de conditionnement d'air pour des bâtiments résidentiels et tertiaires (bureaux, commerces, hôtels, EHPAD, crèches) et précisément "les climatiseurs et pompes à chaleur individuels dont la puissance 'froid' est inférieure ou égale à 12 kW" ainsi que les "refroidisseurs de liquide, PAC et climatiseurs à détente directe dont la charge en fluides devra être limitée". A noter que les technologies reposant sur l'utilisation d'eau glacée et sur la détente directe sont également concernées.D'autre part, le second appel à projets s'intéresse, lui, à des technologies plus matures, destinées à entrer en phase de production industrielle. Le ministère de l'Ecologie précise : "Les secteurs ou technologies visés sont le froid commercial, le transport frigorifique, la climatisation individuelle monobloc et les groupes de production d'eau glacée". Plusieurs pistes sont évoquées : la climatisation solaire, le froid magnétique, le froid thermochimique, le froid cryogénique et les systèmes de pompage d'eau de mer à grande profondeur (sous la couche thermocline).