Nature et toujours avide de créer, Michèle Houdin a laissé la coiffure pour s'occuper de déco dans l'entreprise familiale dirigée par son mari. Ce qui l'intéresse, c'est la matière, «la vraie». Bien loin des produits développés par l'industrie, les enduits de Michèle Houdin sont entièrement naturels. Portrait d'une créatrice instinctive.
Déjà toute jeune, Michèle Houdin aimait «bricoler» avec son père. Après avoir exercé la coiffure, elle décide de passer une formation, en 1994, pour devenir peintre décorateur dans une école et monte aussitôt l'entreprise 1.2.3. Matières avec son mari, Gérard. Le travail d'enduiseur stucateur - c'est son métier - demande avant tout de faire preuve d'intelligence, «savoir analyser» chaque situation pour pouvoir s'y adapter.
L'idée de travailler des produits naturels s'est imposée d'elle-même : «Pourquoi faire de la fausse matière quand on peut faire de la vraie ?», jusqu'aux liants qui peuvent être autant du ciment, de l'argile que de la chaux. Au départ, la demande dans ce domaine restait relativement faible. Peu à peu, les choses ont évolué, et le naturel devient même «tendance», précise Gérard Houdin. Toutefois, si les produits que crée Michèle Houdin sont naturels, leur pose requiert une technique spécifique. C'est ainsi que le couple a eu l'idée de créer une école de formation près d'Avignon, qui ouvre prochainement ses portes.
Une femme de défi
Si la décoration l'intéresse, c'est parce que cela lui permet de tout créer de A à Z. Elle reste toutefois sensible aux enduits qui ont été réalisés, plusieurs siècles auparavant, comme celui présent dans leur show room d'Avignon sur le mur des remparts, datant du 14ème siècle : «Si on regarde bien, on voit la personne travailler, le geste qu'il a pu faire, jusqu'à l'endroit où il a commencé à poser l'enduit».
Michèle Houdin vit son métier de façon quasi instinctive : «Il faut sentir le produit, savoir comment il va réagir». Sur les chantiers, on travaille à plusieurs pour enduire un même mur. Ce qu'elle aime aussi, c'est relever les défis comme celui lancé par Jean Nouvel pour le musée du Quai Branly, avec notamment la création d'un enduit zinc oxydé. Il lui a fallu deux ans pour travailler les matières dans le cadre de ce chantier. La création de ses enduits l'amène à travailler sur la couleur avec des pigments naturels. Cela lui est même arrivé de devoir recréer, partant du souhait d'une cliente, la couleur d'un chat siamois.
Drôle de chantier
Aujourd'hui, ses chantiers sont en général des boutiques, des restaurants ou encore des appartements. Michèle Houdin travaille en ce moment sur un drôle de chantier où elle doit recréer au plafond et au sol, dans une future boutique rue Cambon à Paris, l'enduit préexistant sur les murs. Objectif : uniformiser l'ensemble et donner un effet «destroy» à ce qui est décoré.
Aperçu de ce chantier et de ses réalisations
L'idée de travailler des produits naturels s'est imposée d'elle-même : «Pourquoi faire de la fausse matière quand on peut faire de la vraie ?», jusqu'aux liants qui peuvent être autant du ciment, de l'argile que de la chaux. Au départ, la demande dans ce domaine restait relativement faible. Peu à peu, les choses ont évolué, et le naturel devient même «tendance», précise Gérard Houdin. Toutefois, si les produits que crée Michèle Houdin sont naturels, leur pose requiert une technique spécifique. C'est ainsi que le couple a eu l'idée de créer une école de formation près d'Avignon, qui ouvre prochainement ses portes.
Une femme de défi
Si la décoration l'intéresse, c'est parce que cela lui permet de tout créer de A à Z. Elle reste toutefois sensible aux enduits qui ont été réalisés, plusieurs siècles auparavant, comme celui présent dans leur show room d'Avignon sur le mur des remparts, datant du 14ème siècle : «Si on regarde bien, on voit la personne travailler, le geste qu'il a pu faire, jusqu'à l'endroit où il a commencé à poser l'enduit».
Michèle Houdin vit son métier de façon quasi instinctive : «Il faut sentir le produit, savoir comment il va réagir». Sur les chantiers, on travaille à plusieurs pour enduire un même mur. Ce qu'elle aime aussi, c'est relever les défis comme celui lancé par Jean Nouvel pour le musée du Quai Branly, avec notamment la création d'un enduit zinc oxydé. Il lui a fallu deux ans pour travailler les matières dans le cadre de ce chantier. La création de ses enduits l'amène à travailler sur la couleur avec des pigments naturels. Cela lui est même arrivé de devoir recréer, partant du souhait d'une cliente, la couleur d'un chat siamois.
Drôle de chantier
Aujourd'hui, ses chantiers sont en général des boutiques, des restaurants ou encore des appartements. Michèle Houdin travaille en ce moment sur un drôle de chantier où elle doit recréer au plafond et au sol, dans une future boutique rue Cambon à Paris, l'enduit préexistant sur les murs. Objectif : uniformiser l'ensemble et donner un effet «destroy» à ce qui est décoré.
Aperçu de ce chantier et de ses réalisations