L'écologie industrielle est une approche novatrice qui permet de minimiser les pertes de matières et d'énergie au sein des systèmes productifs. Lancé dès 1987 aux Etats-Unis, il faudra attendre 1998 pour voir émerger ce concept en France. Rencontre avec Dimitri Coulon, responsable des actions et du développement à l'Association Orée.
Batiactu : Qu'est-ce qu'une démarche d'écologie industrielle ?
Dimitri Coulon : Aujourd'hui, il est impératif de mettre en œuvre de véritables politiques de développement durable à l'échelle des territoires. L'écologie industrielle apporte une réponse globale et intégrée en proposant de s'inspirer des écosystèmes naturels, caractérisés par un recyclage optimal de la matière et de l'énergie, pour réorganiser le système industriel de manière viable. L'écologie industrielle est complémentaire des approches préventives et curatives pour la réduction des impacts des activités sur l'environnement. Sa spécificité réside dans une compréhension systémique de ces enjeux : l'étude des flux de matières et d'énergie caractérisant une filière, un territoire, va révéler des opportunités de réaliser des « synergies éco-industrielles » entre des acteurs économiques. L'écologie industrielle repose finalement sur une idée simple : optimiser la circulation des flux de matières, d'eau ou d'énergie pour tendre vers un bouclage de ces flux, à travers des circuits économiques courts. Les solutions proposées sont également facilement applicables : chercher à valoriser les déchets ou coproduits de son activité et à mutualiser ses besoins avec les entreprises voisines. Cela peut concerner la gestion des déchets et des effluents mais aussi l'approvisionnement, la logistique, la création d'équipements ou services communs, etc.
Dimitri Coulon : Aujourd'hui, il est impératif de mettre en œuvre de véritables politiques de développement durable à l'échelle des territoires. L'écologie industrielle apporte une réponse globale et intégrée en proposant de s'inspirer des écosystèmes naturels, caractérisés par un recyclage optimal de la matière et de l'énergie, pour réorganiser le système industriel de manière viable. L'écologie industrielle est complémentaire des approches préventives et curatives pour la réduction des impacts des activités sur l'environnement. Sa spécificité réside dans une compréhension systémique de ces enjeux : l'étude des flux de matières et d'énergie caractérisant une filière, un territoire, va révéler des opportunités de réaliser des « synergies éco-industrielles » entre des acteurs économiques. L'écologie industrielle repose finalement sur une idée simple : optimiser la circulation des flux de matières, d'eau ou d'énergie pour tendre vers un bouclage de ces flux, à travers des circuits économiques courts. Les solutions proposées sont également facilement applicables : chercher à valoriser les déchets ou coproduits de son activité et à mutualiser ses besoins avec les entreprises voisines. Cela peut concerner la gestion des déchets et des effluents mais aussi l'approvisionnement, la logistique, la création d'équipements ou services communs, etc.
Batiactu : A qui s'adresse-t-elle ?
Dimitri Coulon : En particulier aux gestionnaires, aménageurs de zones d'activités et aux collectivités qui s'engagent dans une politique de développement durable, ainsi qu'aux responsables d'entreprises. La mise en œuvre d'une démarche d'écologie industrielle à l'échelle d'un territoire relève nécessairement d'une volonté partagée, d'une dynamique multi partenariale entre ces acteurs, qui devront identifier clairement leur rôle et leur marge de manœuvre pour de tels projets.
Batiactu : Quels sont les enjeux pour les entreprises et les collectivités locales ?
Dimitri Coulon : Pour les entreprises, c'est de réaliser des économies d'échelle, réduire les coûts de traitement des déchets, générer de nouveaux revenus par la vente de sous-produits tout en améliorant leur éco-efficacité mais aussi leur image. Pour les collectivités, l'écologie industrielle se présente comme une stratégie de développement durable puissante puisqu'il s'agit, à la fois, de réduire les pollutions et les nuisances mais aussi d'améliorer l'image et de renforcer l'attractivité du territoire (nouveaux services, nouvelles ressources…) et par extension de consolider le marché local de l'emploi ou encore de relocaliser des activités.