L'architecte Adrien Hénocq explique : "La massivité du corps de ferme a été conservée, avec son côté monolithique. Mais nous avons réalisé un travail sur la toiture pour amener de la lumière à l'intérieur sans avoir à percer les façades". Les volumes disponibles offrent un espace atypique, introuvable dans le neuf : la hauteur dépasse les 9 mètres sous faîtage et atteint les 4,5 mètres au plus bas de la pente ! "La charpente avait une vraie qualité qu'il fallait mettre en valeur", souligne le maître d'œuvre, qui poursuit : "Et les murs étaient simples, avec des pierres de champs sans aucun luxe, mais ils étaient massifs". Les travaux ont donc consisté à reprendre, en sous-œuvre, l'ensemble du bâti à conserver grâce à des micropieux allant chercher un bon ancrage. Afin de définir les nouveaux bâtiments, l'existant dictait la norme, en termes de dimensions et pente de toiture, donnant l'illusion d'une uniformité et de force retrouvée entre les trois ailes. Les toits, imposants, ont été recouverts d'une résille d'aluminium, orientée à 45°, laissant entrer le soleil d'hiver mais jouant le rôle de brise-soleil en été. "Elle masque les sorties de toiture (ventilations et verrières fixes) hormis la cheminée et les ouvrants qui restent apparents", confie Adrien Hénocq. La résille jouerait également un rôle dans l'isolation, en créant une couche d'air d'une douzaine de centimètres entre elle et la toiture.

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