Batiactu : Quel est le rôle de l'association Orée ?
Dimitri Coulon : Orée (Organisation pour le respect de l'environnement dans l'entreprise) est une association de protection de l'environnement créée en 1992. Elle réunit des membres issus d'univers différents : grands groupes, PME, PMI, collectivités, associations environnementales… pour développer une réflexion commune et expérimenter des solutions concrètes pour une gestion intégrée de l'environnement à l'échelle des territoires.
Dimitri Coulon : Orée (Organisation pour le respect de l'environnement dans l'entreprise) est une association de protection de l'environnement créée en 1992. Elle réunit des membres issus d'univers différents : grands groupes, PME, PMI, collectivités, associations environnementales… pour développer une réflexion commune et expérimenter des solutions concrètes pour une gestion intégrée de l'environnement à l'échelle des territoires.
Batiactu : Quels sont les meilleurs exemples d'entreprises mettant en œuvre l'écologie industrielle?
Dimitri Coulon : Aujourd'hui, peu d'entreprises se lancent dans ces démarches d'écologie industrielle, pour différentes raisons dont un manque de culture sur le sujet.
Néanmoins, des expériences d'écologie industrielle existent à travers le monde comme par exemple la « symbiose industrielle » de Kalundborg au Danemark, petit port industriel d'environ 20 000 habitants. Cet exemple fait souvent école car ils ont commencé à structurer leur démarche il y a une quarantaine d'années.
En France, des opérations du même ordre se mettent en place, avec des réalisations concrètes au niveaux d'entreprises ou de parcs industriels comme dans l'Aube via le Club d'écologie industrielle de l'Aube, dans la région de Dunkerque avec l'Association Ecopal ou encore sur le Parc Industriel de la Plaine de l'Ain.
Un bel exemple que l'on peut également citer est celui de la société Yprema. Cette entreprise a intégré l'approche systémique proposée par l'écologie industrielle : à Lagny-sur-Marne (77), elle a aussi développé deux importantes synergies avec un de ses clients locaux, l'incinérateur du Sietrem. Yprema transforme des mâchefers d'incinération en matériau de construction pour les routes tandis que le syndicat intercommunal possède un incinérateur situé à 500 m du site d'Yprema, sur la même berge de la Marne. Cette activité génère des eaux d'égoutture qui sont utilisées par l'incinérateur pour refroidir son procédé. De plus, un mode de transport tout à fait original a été mis en œuvre pour le transport des mâchefers, qui sont transportés entre les deux entités par une barge en aluminium recyclé, tractée par des chevaux de trait sur des chemins de halage spécialement réhabilités.
Pour autant, il ne faut pas faire l'apologie de l'incinération, par rapport notamment aux problématiques de qualité de l'air, et ne pas perdre de vue que l'objectif est d'abord d'éviter de générer trop d'ordures ! Cette remarque a d'ailleurs valeur générale : trouver des solutions pour leurs déchets ou effluents ne doit pas conduire les entreprises à s'exempter d'améliorer les performances environnementales de leur process.
Repères bibliographiques
Guide Orée « Mettre en œuvre une démarche d'écologie industrielle sur un parc d'activités », P. Schalchli, Ed. DPE-Sap, 2008.
Mettre en œuvre l'écologie industrielle, C. Adoue, Systèmes Durables,
Vers une écologie industrielle, S. Erkman, Ed. Charles Leopold Mayer
Repères sitographiques
www.symbiosis.dk,
www.ecologie-industrielle.com,
ceiaube.fr
www.ecopal.org,
www.france-ecologieindustrielle.fr,
www.ecolindus.net/html,
www.utt.fr/labos/CREIDD/index.php,
www.utt.fr/medd,
www.wupperinst.org,
www.arpege-anr.org
www.comethe.org