CLIMAT.Réunis en Conseil métropolitain, les élus du Grand Paris ont définitivement adopté le Plan climat air énergie dont la première mouture avait été validée à l'unanimité le 8 décembre 2017. Le document fixe des objectifs ambitieux en matière de rénovation énergétique.
Adopté ce lundi à une large majorité, le Plan climat air énergie confère à la Métropole du Grand Paris le rôle de coordinateur de la transition énergétique, et demande désormais à l'Etat l'attribution d'une partie des recettes générées par l'augmentation de la contribution climat air énergie.
Parmi les grandes mesures rendues possibles par ce plan : la mise en œuvre d'une Zone à faible émission (ZFE) qui interdira la circulation aux véhicules détenant une vignette Crit'air 5, l'élaboration d'un schéma directeur énergétique, ou encore la préfiguration d'un opérateur de compensation carbone. L'année 2019 verra également la création d'une version métropolitaine de la COP21, intitulée « Paris 2 degrés ».
Lanceurs d'alerte sur la précarité énergétique
Sur 35 actions dont 8 transversales, axées sur la qualité de l'air, l'alimentation ou l'adaptation au changement climatique, le document consacre 9 points aux secteurs de l'habitat et de la construction. Pour le premier volet, la MGP prévoit la création d'un fonds de rénovation et de sobriété énergétique, une « massification » de la rénovation du parc résidentiel par la consolidation des Agences locales de l'énergie et du climat (Alec), ou encore la construction d'un réseau de lanceurs d'alerte sur les situations de précarité énergétique.
En matière de construction, les bâtiments publics anciens seront recensés dans un plan de réhabilitation thermique, et bénéficieront d'une supervision énergétique. La métropole souhaite également injecter le réemploi et l'économie circulaire dans les marchés publics avec la rédaction de cahiers des charges types.
Par ces actions, la Métropole se fixe d'ambitieux objectifs à moyen et long termes. A commencer par la fin de la précarité énergétique pour 425.000 ménages et la conversion de 80% du parc tertiaire à la norme BBC à l'horizon 2030, ou la réduction de 80% des émissions cadastrales de gaz à effet de serre de l'habitat.