Lois du Grenelle et future réglementation thermique obligent, les métiers liés aux secteurs du BTP et de l'énergie connaissent actuellement de fortes mutations. De nouveaux métiers apparaissent, mais surtout ils évoluent et requièrent de nouvelles compétences et des profils plus pointus. Le cabinet Hays dévoile les grandes tendances de cette filière verte.

Plus qu'une tendance, la croissance des métiers dits « verts » est une réalité à laquelle doivent déjà faire face les recruteurs des secteurs de la construction. Pour preuve, le cabinet de recrutement spécialisé Hays s'est doté d'une division « Energie, Eau & Environnement » pour justement répondre aux besoins des entreprises.

 

En effet, avec la mise en place des lois Grenelle 1 et 2 et l'arrivée imminente de la RT 2012, le secteur du BTP est celui qui devra s'adapter le plus rapidement aux exigences de construction et de respect de l'environnement demandées. L'obligation de réduction des consommations d'énergie va imposer aux grands acteurs du BTP, aux bureaux d'études ainsi qu'aux promoteurs des comportements en matière de recrutement différents, voire totalement nouveaux, prédit le cabinet Hays. Ainsi, deux types de profil en priorité sont ciblés par les clients : les ingénieurs en efficacité énergétique avec au moins 5 ans d'expérience ; les ingénieurs HQE (haute qualité environnementale). Mieux vaut maîtriser la gestion de projet, de l'appel d'offres à la réalisation et au suivi des travaux, prévient Hays.

 

Le solaire et le photovoltaïque, des secteurs très prisés
Dans le secteur de l'Energie, deuxième plus gros demandeurs de métiers « verts », le domaine des énergies renouvelables est le plus porteur, notamment grâce au solaire et au photovoltaïque. Là, les clients sont à la recherche de directeurs techniques solaires, de chefs de projet éolien, de consultants en énergies renouvelables ou encore d'ingénieurs en bioénergie. Les chefs de projet solaire ou photovoltaïque sont bien entendus très prisés également. « Ce dernier poste inclut notamment la conduite de prospection foncière et nécessite d'avoir de bonnes qualités relationnelles pour négocier les emplacements et travailler avec le bureau d'études », précise le cabinet Hays. De même, les responsables techniques sont aussi très demandés, qui correspondent à des profils d'ingénieurs généralistes ou avec une spécialisation en énergie, et issus de formation spécialisées sur les métiers du solaire ou du photovoltaïque.

 

Enfin, le secteur de la Gestion des déchets, lui aussi impacté par les métiers verts, recrute des profils liés à la collecte, au tri, au traitement, au recyclage, à la valorisation biologique ou à l'incinération avec valorisation énergétique. Ici, ce sont les chefs de projet spécialisés, les responsables d'exploitation ou des experts en chimie qui sont privilégiés.

 

Si les entreprises semblent très exigeantes sur les profils recherchés, il n'en demeure pas moins un décalage entre leurs attentes et la réalité du marché, note le cabinet Hays. En effet, les candidats présents sont pour la plupart issus de formations généralistes en quête de rémunérations en adéquation avec leur niveau d'études, tandis que les clients guettent de véritables experts, dotés de prétentions salariales moindres. Ce qui fait dire au cabinet Hays que les profils énumérés ci-dessus sont globalement « pénuriques », et qu'il faudra davantage de professionnalisation des formations pour que l'offre et la demande arrivent en phase sur ce marché.

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