La grande journée nationale d'actions de la Fédération des Travailleurs de la Métallurgie CGT a fait descendre dans la rue plusieurs milliers d'ouvriers mécontents et anxieux.

Plusieurs centaines de salariés de la métallurgie ont manifesté, jeudi 14 novembre, devant le siège de l'Union des Industries et Métiers de la Métallurgie (UIMM), à Paris et en province. Ils entendaient protester contre les suppressions de postes frappant le secteur, mais également pour exiger l'ouverture de négociations sur le lancement d'une politique industrielle de l'emploi, une convention collective nationale, en remplacement des 78 conventions collectives locales, et une revalorisation des salaires minima avec un Smic à 1.400 euros brut.

Selon la CGT, " plus de 25.000 salariés ont participé à des arrêts de travail dans 320 établissements recensés et 43 rassemblements devant les chambres départementales " se sont tenus. La Confédération estime que la métallurgie est le secteur le plus éprouvé par les restructurations, avec 37.204 suppressions de postes depuis juin.

L'Insee a publié ses derniers statistiques sur la conjoncture dans le secteur de la métallurgie. D'après les chefs d'entreprises interrogés en octobre, l'investissement en valeur reculerait de 7% en 2002 par rapport à 2001 dans l'ensemble de l'industrie. S'agissant de 2003, ils s'attendent à une progression de 4% dans l'ensemble de l'industrie.

L'UIMM de son côté de semble pas enclin à une revalorisation des salaires, prétextant que la hausse des charges rendrait les salariés moins compétitifs par rapport aux pays de l'Est, qui devraient intégrés l'Union Européenne à l'horizon 2004. " Il conviendrait de na pas s'enfermer dans un processus automatique de revalorisation du Smic de 17% sur trois ans sous peine de rendre inopérante cette augmentation si l'emploi du smicard se délocalise en Pologne, Tchéquie, ou autre Roumanie, tous pays d'Europe à quelques heures de la France ", indiquait l'union dans un communiqué du 4 novembre.

La CGT pour sa part considère que " le 14 novembre est un tremplin pour faire des prochaines élections prud'homales du 11 décembre, une grande journée d'expressions revendicatives avec le vote de la CGT ".

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