Mer et montagne

 

A.E. : Il est certain que la dévaluation a entraîné une baisse de la demande pour les voyages à l'étranger. Les stations balnéaires ou de ski que les Russes affectionnaient depuis 5 à 7 ans ont certainement connu une baisse de leur fréquentation par nos compatriotes, du fait de la perte de pouvoir d'achat en devise.

 

Batiactu : Il se dit que la qualité des infrastructures, de l'hébergement et des services proposés ici à Sotchi est tout à fait comparable à celle des stations en Europe, qu'en pensez-vous ?

 

A.E. : C'est évidemment très agréable à entendre ! Mais notre ambition n'est pas de se comparer à la Turquie, la Côte d'Azur ou Marbella. Nous essayons de créer ici notre spécificité. Sotchi jouit d'une situation géographique privilégiée avec un micro-climat unique. Les montagnes sont ici très proches de la mer. Vous pouvez nous comparer à Nice par exemple, où il faut plus d'une heure pour rallier les stations de ski, sans moyens de transport autres que la voiture ou le bus [NDLR : à Sotchi un train moderne, type TGV, rallie la ville, sur les bords de mer, à la station balnéaire en 30 minutes]. Ici c'est vrai, je le concède volontiers, la mer Noire est moins intéressante que la mer Méditerranée. D'ailleurs ici, le développement de la plaisance est bien moins important qu'en France par exemple. Cependant, nous avons aussi des atouts, liés aux équipements sportifs uniques dont nous disposons. Nous avons ainsi une académie de tennis, une école de hockey sur glace… Nous encourageons également la création d'associations sportives, comme l'aqua-bike, ou d'évènements : nous avons lancé un projet commun avec la fédération de volleyball russe pour la mise en place d'un championnat de beach-volley à Sotchi ! Nous voulons que le touriste russe vienne ici non pas parce qu'il ne peut pas aller à Nice, mais parce qu'il trouve ici, à Sotchi, de quoi l'intéresser ! Nous développons également des infrastructures pour la santé, l'éducation… afin d'atteindre un niveau d'équipement optimal.