MUSÉE. Il a fêté son trentenaire en 2018 et célèbrera, le 6 juin prochain, les 75 ans du Débarquement. Pour l'occasion, le Mémorial de Caen (Calvados) se dote d'une salle de projection panoramique capable d'accueillir 260 personnes, pour une séance d'histoire de 19 minutes sur la construction de l'Europe. Le directeur-général, l'architecte et l'entreprise de charpente métallique nous dévoilent les secrets de cette extension très technique.

L'aspect extérieur sera d'une grande sobriété. Mais cette apparence est trompeuse : la future salle à 360° du Mémorial de Caen est une extension d'une grande technicité, à la fois par son contenu mais également par sa structure. Le musée inauguré en 1988, d'abord centré sur le Débarquement du 6 juin 1944 et la bataille de Normandie qui s'ensuivit, élargit peu à peu son horizon. Dans quelques semaines il ouvrira cette salle circulaire, dédiée à la construction européenne, en des temps troublés où les nationalismes reviennent sur le devant de la scène. Stéphane Grimaldi, le directeur-général du Mémorial nous raconte : "Ce bâtiment sera un temps de respiration entre la période de la 2e Guerre mondiale et la guerre froide qui a suivi. Environ 260 personnes seront accueillies debout, pour des séances de 19 minutes. L'espace d'accueil servira à gérer les flux entre les spectateurs entrants et sortants, et présentera une frise chronologique de l'histoire de l'Europe depuis le 19e siècle".

 

Le bâtiment adopte une forme circulaire, afin d'accueillir l'écran panoramique de 3,5 mètres de hauteur. "C'est une technologie contraignante pour projeter les images sur 360° au moyen de onze projecteurs accrochés en hauteur", poursuit le directeur. Six dalles de verre seront installées dans le plancher, afin de présenter des dioramas, installés 1,80 mètre plus bas, qui s'illumineront au fur et à mesure de la séance. Ils illustreront certains événements marquants, comme le traité de Versailles en 1919 avec la redéfinition des frontières européennes et la disparition des Empires centraux, la montée du nazisme au début des années 1930 ou encore la chute du mur de Berlin en 1989. Stéphane Grimaldi reprend : "Le bâtiment s'intègre parfaitement au Mémorial, il a une vraie élégance avec sa peau en métal et son émergence du sol".

 

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