Après deux ans de travaux, le «4 étoiles» parisien Le Mathurin est enfin inauguré ce mardi. L'occasion de découvrir à travers une exposition photos les coulisses du chantier. Mais aujourd'hui, finis les gravats, place aux nombreuses suites de luxe et chambres thématiques. Le tout orchestré autour d'un parti pris culturel puisque chaque pièce dispose d'une bibliothèque de livres. Visite.
C'est fini ! Les ouvriers viennent de mettre les derniers coups de pinceaux à la rénovation de l'hôtel Le Mathurin, situé dans le 8ème arrondissement de Paris. Pendant deux ans, l'établissement a été le théâtre d'une immense rénovation. Effectivement, en 2007 la famille Moinel Delalande a acquis l'hôtel mitoyen à celui des Mathurins. Dès lors, le projet d'agrandissement est lancé avec comme objectif de créer un lieu convivial et cosy.
Si dans un premier temps, l'idée était de faire une rénovation sommaire, il a rapidement fallu changer le fusil d'épaule : «au final, on a tout revu de A à Z car on s'est aperçu que tout devait être remis aux normes», explique le directeur de l'hôtel Le Mathurin, Didier Moinel Delalande. Résultat : plus d'une cinquantaine de bennes remplies de gravats ont précédées les grands travaux. Dans le détail, le plancher a été refait, une cage d'escalier a été créée, la structure de l'immeuble a été renforcée. Parmi le gros œuvre effectué, il a fallu ouvrir les deux bâtiments afin de n'en faire qu'un : «Pour cela, nous avons percé 80 cm de béton, constitué des portes…», précise le directeur. Même l'entrée de l'hôtel a été changée, «nous avons seulement conservé les deux façades», indique Didier Moinel Delalande. Orchestrés par l'architecte Vincent Bastie, les travaux, d'un montant de 4 millions d'euros, ont nécessité une implication millimétrée.
Une ambiance familiale et culturelle Tout a donc été pensé avec minutie et dans les moindres détails : du béton à l'ampoule. Objectif : instaurer une ambiance familiale en confirmant l'accroche de l'hôtel : «Le luxe d'être chez soi». A la fois simple et intemporelle, la décoration a été agencée dans cet esprit : «J'aimerais que les clients se disent, je verrai bien ça chez moi», s'amuse le directeur qui s'est investi à 100% dans toutes les étapes du chantier. Ainsi, les pièces forment tour à tour des petits salons avec fauteuils en cuir, tissus tendus, boiseries soignées. A cela s'ajoute un bar de 160 m2 qui abrite des expositions de peinture et photos et un spa de luxe en mosaïques.
Et bien sûr, l'hôtel héberge 54 chambres qui ont été aménagées dans un style «classique et moderne». Chacune des suites dispose d'un thème et est unique. Afin d'harmoniser le tout, des bibliothèques agrémentées de livres ont été installées dans chaque espace y compris dans certaines salles de bains. Si dans l'avenir, le directeur de l'hôtel espère bien monter des expositions et des lectures, il reste que sa plus grande fierté serait de transmettre à ses enfants l'hôtel afin qu'il garde son cachet «familial».
Afin de marquer son engagement dans la culture déjà bien imprégnée dans l'hôtel une campagne de communication baptisée «esprit de chantier» a été lancée en 2007 lors du début des travaux. Ainsi, le photographe Benjamin Chelly a pris des clichés de personnalités au cœur du chantier semaine après semaine dévoilant les coulisses de l'agrandissement de l'hôtel. Ont entre autres participé à cette opération : l'acteur Patrick Chesnais, le réalisateur Patrice Leconte, le chanteur Tom Novembre, la comédienne Anny Duperey, la navigatrice Maud Fontenoy… L'intégralité des photos sera vendue et la recette sera reversée à l'association pour enfants malades : «Le rire médecin».
