Dans sa dernière note de conjoncture annuelle, le syndicat des importateurs de matériels (Seimat) signale que les ventes de matériels de chantiers ont chuté de 19 % en 2015 par rapport à 2014. Malgré tout, une augmentation de l'activité (+5%) est envisagée en 2016, surtout accélérée par la loi Macron.
En dévoilant, ce jeudi 11 février 2016, sa conjoncture annuelle, le syndicat des importateurs de matériels (Seimat) déplore une chute de 19 % des ventes de matériels de chantiers en 2015 par rapport à 2014 sur les marchés terrassements et compacte.
"Après un début d'année extrêmement difficile, notamment au premier semestre marqué par une chute de -33,5 % des commandes d'engins de chantiers, l'activité s'est en revanche améliorée à l'image de la conjoncture de la FNTP, enregistrant -8 % en 2015", observe Jean-Marie Osdoit, président du Seimat.
Le marché terrassement et compacte termine sur 3.390 unités en 2015
Globalement, en fin d'année 2015, le marché terrassement et compacte termine sur 3.390 unités, 1.636 unités pour les pelles-chenilles (-9%), 582 unités pour les pelles pneus (-30%) et enfin 12 tombereaux rigides (-67 %)."Par ailleurs, les petits matériels (-20%) sont pénalisés par la baisse d'activité des loueurs et par la frilosité des PME et les matériels routiers (-27%) sont les plus sinistrés", commente également Jean-Marie Osdoit. Même constat pour le marché de la location, soit 2.059 unités, qui chute de 58 % en 2015 par rapport à 2014.Du côté des perspectives pour 2016, le syndicat Seimat affiche davantage d'optimisme en prévoyant une augmentation de 5 % en 2016 soit 35.500 unités. "En détails, nous anticipons les augmentations dans l'ensemble des secteurs : matériel de terrassement (+1,5%), matériel compact (+9,0%), matériel routier (+4,0%), matériel pour le béton (+2,0%) et enfin matériel de levage (+2,0%)", détaille-t-il. En restant convaincu que la "tendance sera positive en 2017 et en 2018." "Nous attendons désormais les grands chantiers, car durant cinq ans, nous avons fait du surplace", a-t-il commenté.
La loi Macron a dopé l'activité en 2015
En attendant, le Seimat vient de demander à Bercy l'extension de la décision de suramortissement jusqu'à la fin de l'année, un dispositif qui devait s'arrêter le 14 avril 2016 afin que les PME et les régions bénéficient d'avantages fiscaux et retrouvent ainsi la souplesse. Son président rappelle que depuis l'instauration de la Loi Macron, depuis le 6 août 2015, "cette nouvelle mesure a sans aucun doute accéléré la prise de décision de ceux qui songeaient à renouveler une machine ancienne."