Le Seimat a publié les chiffres du marché des matériels de BTP, mines, carrières et levage : ils ont légèrement progressé en volume (+800 unités) et en valeur (+2,8 %), soutenus par les grands travaux. Mais pour 2013, les perspectives s'assombrissent : le syndicat anticipe une baisse de l'activité de l'ordre de 10 %. Explications.
Les années se suivent et ne se ressemblent pas. Alors qu'il affichait un certain optimisme il y a un an, le Syndicat des entreprises internationales de matériels de TP, mines, carrières, bâtiment et levage (Seimat), annonce que le marché des matériels de BTP a stagné en 2012, malgré une activité soutenue par les grands travaux. En volume et en valeur, ce marché a peu progressé et a été marqué par une baisse des prises de commandes tout au long de l'année écoulée.
Cependant, certaines familles de matériels ont mieux performé que d'autres. Les matériels de terrassement notamment, ont vu leurs volumes de vente augmenter de façon significative : +10 % pour les pelles à chenilles, +35 % pour les tombereaux articulés ou rigides, et +56 % pour les niveleuses. Une progression que le Seimat explique par les investissements réalisés pour les chantiers LGV Sud Est Atlantique et Bretagne Pays de Loire, qui à eux seuls représentent 10 % des matériels de terrassement livrés au cours de l'année.
Pessimiste pour 2013
Du côté des matériels compacts, seules les chargeuses ont connu une hausse des ventes (+13 %), tandis que les mini-pelles et petites chargeuses sur pneus "n'ont pas bénéficié d'une réelle reprise d'investissement des loueurs", explique le syndicat. Les matériels routiers (finisseurs, compacteurs), ont enregistré une baisse des volumes conséquente, de -7 à -10 %, alors que le matériel de transport de béton a, lui, connu une hausse de 6 %. Enfin, les matériels de levage (chariots téléscopiques, nacelles et grues mobiles) ont également progressé (+10 %). L'activité de fourniture de pièces de rechange et de services est restée stable en volume et a légèrement augmenté en valeur (2,6 Mrds €, +4 %).
Mais pour l'année 2013, le Seimat prévoit une baisse de l'activité, préfigurée par le recul du niveau des prises de commandes. Le syndicat évoque également de nombreuses incertitudes planant sur le secteur, dont le faible niveau de confiance et le manque de visibilité économique. Le ralentissement du secteur du BTP se répercutera mécaniquement sur les fabricants de matériels : la FFB prévoit une baisse d'activité de l'ordre de -3,5 %, tandis que la FNTP envisage un repli de -2 %. Un contexte lourd qui pousse le Seimat au pessimisme : la baisse des volumes de vente devrait être de -10 %. Il sera difficile pour le syndicat de souffler ses 20 bougies dans l'allégresse…
