Isolants en plumes de canard, tuiles solaires, dalles de moquettes à base de maïs, matières naturelles : cette année Batimat ouvre timidement ses portes aux matériaux "verts".
Pour Viviane Rofort, directrice de ce salon biannuel, "les questions environnementales et de la protection de la planète" figurent parmi les grands thèmes de préoccupation de la profession.
"Nous avons longtemps été considérés comme marginaux", reconnaît de son côté Nicolas Canzian, ingénieur commercial de la société Domus. Après 18 années d'existence, cette petite société qui commercialise des produits écologiques pour l'habitat participe à son premier Batimat.
Proposés au catalogue, isolants en laine vierge ou en chanvre, fibre de bois sans colle, papier recyclé, offrent toute une gamme "pour être sûr que chez soi, on ne risque rien pour sa santé".
"Les gens se projettent difficilement sur les problèmes de la planète, plus facilement sur les problèmes de la maison", explique M. Canzian, reconnaissant un certain phénomène de mode. D'après lui, "le chanvre, c'est tendance!".
Question prix, une maison équipée avec des matériaux écologiques coûte environ 20% plus cher, explique-t-il. Les consommateurs ne sont pas toujours prêts faire à concéder un tel effort financier.
Depuis six mois, la société Nap'tural a lancé un isolant assez étonnant, réalisé à base de plumes de canard, débarrassées de toute matière allergène. Située en Vendée, l'entreprise est une filiale de la société Interplume, chargée du traitement des plumes.
Déjà présente sur le marché des couettes et des oreillers, Nap'tural vient d'investir le marché du bâtiment. "Cela démarre très fort", assure-t-on sur le stand où sont accrochés les rouleaux en plumes.
Avantages mis en avant: un produit "sain", "respectueux de l'environnement" et qui régule "naturellement" l'humidité.
La préoccupation environnementale fait aussi son chemin dans les plus grosses sociétés. C'est ainsi que le groupe de minéraux industriels Imerys a lancé il y a un an une tuile solaire.
Ce mini panneau solaire, long de cinq tuiles, a été récompensé au concours de l'innovation de ce Batimat 2003. Le jury a salué un produit "qui répond aux grands enjeux de demain en conciliant production d'énergie propre, esthétique, mise en oeuvre simple et économique".
Le concept même de développement durable fait des émules. La société Interface, qui affiche un slogan "green attitude" sur la façade de son stand, propose une dalle de moquette composée à 70% de fibres végétales. Une moquette qui ressemble à une moquette, qui a la couleur de la moquette mais qui est fabriquée à partir de maïs, certifié non génétiquement modifié...
Le bois fait également recette, avec au rayon aménagement, une large part réservée au parquet. Silvadec, créee il y a un an et demi, est une petite société qui recycle les déchets de scierie pour fabriquer du bois composite.
Fabriqué à partir de copeaux et de sciures, ce matériau peut être utilisé pour les terrasses ou les abords de piscines, ne pourrit pas et ne nécessite aucun entretien.
Philippe Crez, qui s'est inspiré d'une technologie déjà très présente aux Etats-Unis et au Canada, reconnaît que "les gens veulent de plus en plus de bois, parce que c'est chaud et naturel".
"Nous avons longtemps été considérés comme marginaux", reconnaît de son côté Nicolas Canzian, ingénieur commercial de la société Domus. Après 18 années d'existence, cette petite société qui commercialise des produits écologiques pour l'habitat participe à son premier Batimat.
Proposés au catalogue, isolants en laine vierge ou en chanvre, fibre de bois sans colle, papier recyclé, offrent toute une gamme "pour être sûr que chez soi, on ne risque rien pour sa santé".
"Les gens se projettent difficilement sur les problèmes de la planète, plus facilement sur les problèmes de la maison", explique M. Canzian, reconnaissant un certain phénomène de mode. D'après lui, "le chanvre, c'est tendance!".
Question prix, une maison équipée avec des matériaux écologiques coûte environ 20% plus cher, explique-t-il. Les consommateurs ne sont pas toujours prêts faire à concéder un tel effort financier.
Depuis six mois, la société Nap'tural a lancé un isolant assez étonnant, réalisé à base de plumes de canard, débarrassées de toute matière allergène. Située en Vendée, l'entreprise est une filiale de la société Interplume, chargée du traitement des plumes.
Déjà présente sur le marché des couettes et des oreillers, Nap'tural vient d'investir le marché du bâtiment. "Cela démarre très fort", assure-t-on sur le stand où sont accrochés les rouleaux en plumes.
Avantages mis en avant: un produit "sain", "respectueux de l'environnement" et qui régule "naturellement" l'humidité.
La préoccupation environnementale fait aussi son chemin dans les plus grosses sociétés. C'est ainsi que le groupe de minéraux industriels Imerys a lancé il y a un an une tuile solaire.
Ce mini panneau solaire, long de cinq tuiles, a été récompensé au concours de l'innovation de ce Batimat 2003. Le jury a salué un produit "qui répond aux grands enjeux de demain en conciliant production d'énergie propre, esthétique, mise en oeuvre simple et économique".
Le concept même de développement durable fait des émules. La société Interface, qui affiche un slogan "green attitude" sur la façade de son stand, propose une dalle de moquette composée à 70% de fibres végétales. Une moquette qui ressemble à une moquette, qui a la couleur de la moquette mais qui est fabriquée à partir de maïs, certifié non génétiquement modifié...
Le bois fait également recette, avec au rayon aménagement, une large part réservée au parquet. Silvadec, créee il y a un an et demi, est une petite société qui recycle les déchets de scierie pour fabriquer du bois composite.
Fabriqué à partir de copeaux et de sciures, ce matériau peut être utilisé pour les terrasses ou les abords de piscines, ne pourrit pas et ne nécessite aucun entretien.
Philippe Crez, qui s'est inspiré d'une technologie déjà très présente aux Etats-Unis et au Canada, reconnaît que "les gens veulent de plus en plus de bois, parce que c'est chaud et naturel".