De la pierre massive a été utilisée dans l'enveloppe et les murs porteurs du bâtiment. Une façon de rendre hommage au patrimoine architectural de la région. "Les avantages de ce matériau ? Il est réutilisable, pérenne, présente une bonne inertie thermique, est économe en énergie de l'extraction à la pose et émet 20 fois moins de CO2 que le béton. On connait sa composition, contrairement à d'autres matériaux", affirme l'architecte. "A l'intérieur du bâtiment, la pierre reste brute et visible dans les locaux pédagogiques, apportant chaleur, texture et lumière dans les classes."
La pierre utilisée sur ce projet est de la molasse coquillière, "un calcaire tendre qui se coupe facilement". Elle est issue d'une carrière de pierre de taille située à environ 180 kilomètres du groupe scolaire, dans le Lubéron. "La particularité de cette carrière est de pouvoir extraire les pierres sous forme de blocs. Cette technique permet d'économiser la matière extraite", précise Richard Teissier.
L'autre matériau largement utilisé est le bois, "un matériau durable qui stocke du carbone", spécifie l'architecte qui dit avoir voulu éviter le recours au béton. Il est mis en œuvre à l'intérieur puisque la charpente est visible depuis les classes élémentaires. À l'étage, les poteaux de la charpente en bois sont posés sur un mur en pierre d'une hauteur de deux mètres. En extérieur, il est employé en sous face. Enfin, du textile recyclé provenant d'Emmaüs a été utilisé comme isolant.
"En utilisant des matériaux comme le bois et la pierre, ce n'est pas l'architecte qui dessine le bâtiment mais les matériaux eux-mêmes. Nous sommes conditionnés par leurs caractéristiques. Nous devons faire des petites fenêtres mais elles ont été positionnées assez haut pour éclairer les espaces intérieurs. Surtout, ces deux matériaux ont permis de mener un chantier sec, proche de la préfabrication."
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