Le royaume chérifien souhaite notamment investir jusqu'à 7 Mrds € dans la construction de parcs photovoltaïques. Il n'existe pour l'heure qu'un seul complexe hybride, solaire-gaz, dans le pays qui entend développer massivement ses énergies renouvelables.
Le Maroc va construire cinq parcs solaires sur son territoire d'ici à 2020, pour un investissement estimé à 7 milliards d'euros au maximum, selon Mohamed Yahya Zniber. Le vice-ministre de l'Energie et des Mines marocain a déclaré à l'AFP : « Notre objectif est qu'en 2020, 42 % de notre production énergétique provienne d'énergies renouvelables, dont 14 % du solaire. (…) Nous sommes certains qu'un grand nombre d'investisseurs seront intéressés et que nous trouverons donc les financements pour ces projets. Nous sommes très confiants ». A la fin de la décennie, la production solaire atteindrait donc 2.000 MW.
A la fin du printemps dernier, les travaux de construction d'un premier parc ont été lancés à Ouarzazate (sud du pays), dont la centrale sera la plus importante installation thermo-solaire au monde avec une puissance de 500 MW. Elle sera inaugurée en 2015. A terme, le projet « 2020 » doit permettre au Maroc de réduire ses émissions de gaz carbonique de 3,7 millions de tonnes, alors que la consommation énergétique ne cesse de croître dans le pays (+10 % cette année). Outre le solaire, le royaume devrait également miser sur l'éolien, une autre ressource inépuisable de ce pays à la longue façade océanique. Le plus important parc éolien du continent africain se trouve d'ailleurs à Melloussa, près de Tanger, où 165 turbines développent une puissance de 140 MW.
Contrairement à l'Algérie ou la Libye, le Maroc ne dispose pas de réserves en hydrocarbures et dépend d'importations qui pèsent sur sa balance commerciale. En cas de pic de consommation électrique, le pays dépend également de l'Espagne, toute proche, de l'autre côté du détroit de Gibraltar.