Le FN souhaite une refonte totale de la politique de logement social. Il propose donc un certain nombre de mesures parmi lesquelles un audit sur les conditions d'occupation actuelles des logements sociaux et un audit sur les organismes publics de l'habitat afin de vérifier l'application des règles concernant les surloyers. Le mouvement souhaite assurer la transparence dans les procédures d'attribution des logements en rendant publiques les réunions des commissions d'attribution et en rendant disponibles les listes des bénéficiaires dans les mairies. Marine Le Pen veut également renforcer les sanctions contre les locataires de mauvaise foi et adapter la loi SRU aux possibilités concrètes de chaque commune, l'objectif pour le Front National n'étant pas de construire davantage de logements sociaux mais de les attribuer « de la manière la plus juste ».

 

La candidate demandera également une simplification des aides au logement en les recentrant sur les personnes pour qui elles sont le plus nécessaires : familles nombreuses, femmes élevant seules des enfants, étudiants et jeunes travailleurs, séniors, personnes handicapées. Les aides devront être conditionnées aux revenus du bénéficiaire. Le parti d'extrême droite souhaite le développement du secteur locatif libre, en améliorant les conditions de rachat par les locataires de leur logement social après 10 années d'occupation. Les aides fiscales (remplaçant le dispositif Scellier) seront conditionnées par des contreparties sociales. Une fiscalité modérée des collectivités locales devrait permettre, selon le FN, de garantir une rentabilité locative attrayante.

 

Afin de favoriser l'accession à la propriété, le Front National propose la création d'un « chèque premier logement » permettant aux jeunes de bénéficier d'un crédit d'impôt. Le montant serait, ici aussi, défini en fonction des ressources du foyer. Toujours selon le programme officiel, la spéculation sur les terrains constructibles devra être limitée et la taxation de terrains non construits devra être alourdie, ceci afin de dynamiser le marché de la construction.

 

A propos du logement : « Notre mesure phare est la mise en place d'un chèque premier logement. Ce chèque serait réservé aux primo-accédants, généralement un jeune ménage qui démarre sa vie professionnelle (…). Ce chèque pourra se faire sous la forme d'un crédit d'impôt. Nous l'avons chiffré entre 600 et 700 M€ sur la durée d'un quinquennat ». Jean-Marc de Lacoste Lareymondie (conseiller politique Logement du FN), Le Figaro, 22 mars 2012.

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