Le FN souhaite à la fois réindustrialiser la France et favoriser dans le même temps, le commerce et l'artisanat, en donnant priorité au développement des PMI/PME. Ainsi, Marine Le Pen propose la mise en place de mesures en faveur des très petites entreprises, notamment une « Grande Réforme de Simplification » avec la simplification des normes (établissement de tables de correspondances entre administrations et refonte du système statistique), la dématérialisation (création d'une base de données centrale contenant les données des entreprises, et d'un site unique pour les démarches administratives, statutaires, sociales et fiscales des entreprises), la création d'une carte d'identité numérique des sociétés dotée d'un certificat sécurisé permettant d'effectuer les démarches en ligne ou encore la simplification du bulletin de salaire. L'impôt sur les sociétés serait également réformé afin d'encourager prioritairement les réinvestissements des bénéfices en France tout en mettant « fin à la sous-imposition massive des grands groupes ».
Afin de soutenir les PMI/PME, l'accès au financement devra être facilité, notamment en mettant en place une politique qualifiée de « volontariste et ferme » vis-à-vis des banques, accusées de ne pas faire leur métier, en renforçant le dispositif de médiateur du crédit. La candidate plaide pour la création d'une banque publique de financement créée pour démultiplier l'action d'Oseo. Le crédit d'impôt recherche visera en priorité les PME/PMI innovantes et ne sera plus versé sans justification aux très grands groupes qui procèdes à des délocalisations. L'accès aux marchés publics pour les PME/PMI sera simplifié par la création d'un site unique pour toutes les commandes et la rédaction d'une loi donnant la priorité aux petites structures dans l'attribution de marchés publics de l'Etat et des collectivités locales. Une loi « Achetons français », sur le modèle de la loi Buy American incitera les administrations à acheter prioritairement des produits français (dans les domaines de l'artisanat, de l'industrie et de l'agriculture).
La politique de réindustrialisation se fera parallèlement à l'établissement de « protections intelligentes aux frontières » (droits de douane ciblés, quotas d'importation) vis-à-vis de la Chine ou de certains pays d'Europe de l'Est. L'emploi de travailleurs clandestins sera très sévèrement sanctionné, l'employeur étant passible de sanctions pénales et de la fermeture administrative de son entreprise. Les sociétés devront, à compétences égales favoriser l'emploi de personnes de nationalité française (une loi contraindra Pôle Emploi à proposer les emplois disponibles en priorité aux demandeurs français).
Quant à la formation, le Front National souhaite une valorisation de l'apprentissage. L'objectif sera de passer de 500.000 apprentis à 700.000 d'ici à la fin de 2017. L'âge plancher pour pouvoir bénéficier d'un contrat d'apprentissage sera également abaissé à 14 ans.