Le président UDF du conseil régional de Lorraine, Gérard Longuet, a été placé en garde à vue mardi en début d'après-midi dans l'enquête sur les malversations présumées dans l'attribution des marchés publics des lycées d'Ile-de-France.
Gérard Longuet, qui a présidé le Parti Républicain (PR, devenu Démocratie Libérale), a passé la nuit dans les locaux de la police judiciaire financière, dans le XIIIe arrondissement de Paris, a-t-on indiqué de source judiciaire. Il devrait ensuite être présenté aux juges d'instruction Armand Riberolles, Marc Brisset-Foucault et Renaud Van Ruymbeke, en charge de ce dossier dans lequel une quarantaine de personnes ont été mises en examen.
2% pour les partis politiques
D'après les éléments rassemblés par les juges, un système d'entente avait été mis en place dans lequel les entreprises de BTP qui se voyaient attribuer les marchés de rénovation des lycées de la région reversaient 2% de leur montant aux partis politiques, sommes qui était réparties entre le RPR, le PS et le PR.
M. Longuet avait été mis en cause, devant les enquêteurs, à la fin de
l'année 2000, par l'ex-trésorier du PR, Jean-Pierre Thomas. Ce dernier avait notamment déclaré devant les enquêteurs que M. Longuet lui avait demandé de rencontrer Michel Roussin, ancien directeur de cabinet de Jacques Chirac à la mairie de Paris, mis en examen dans cette affaire.
"Michel Roussin m'a indiqué qu'un accord politique était intervenu entre plusieurs partis politiques, le RPR, le PS et le PR et que ce dernier
recevrait des dons en conséquence des marchés de lycées de la région
Ile-de-France", avait en outre affirmé M. Thomas.
Peu après la mise en examen de ce dernier, M. Longuet avait affirmé dans la presse que "depuis 1990", sa formation avait "été en parfaite conformité avec les textes" régissant le financement des partis. "Je n'ai jamais demandé à mon trésorier de contacter Michel Roussin au sujet d'une répartition des commissions. Je suis totalement ignorant de ce système des 2% distribués entre les partis politiques" avait-il expliqué.
En octobre 1994, M. Longuet avait dû démissionner du gouvernement d'Edouard Balladur après l'ouverture de poursuites judiciaires à son encontre. Renvoyé devant le tribunal correctionnel pour "recel d'abus de crédit" dans l'affaire de la construction de sa villa de Saint-Tropez (Var), il a été relaxé en première instance, puis par la cour d'appel de Paris, en novembre 1998.
Affaire à suivre
Au cours des deux dernières semaines, trois anciens trésoriers du RPR,
Roger Galley, Jacques Boyon et Jacques Oudin, ont été entendus comme témoins assistés dans le dossier des marchés publics d'Ile-de-France. Désigné par plusieurs personnes poursuivies dans le dossier comme un personnage-clé du système de financement politique mis en place à partir de ce truquage présumé de l'attribution des marchés publics, M. Roussin, a refusé, jusqu'à ce jour, de s'exprimer sur le fond du dossier, contestant l'impartialité des juges d'instruction.
2% pour les partis politiques
D'après les éléments rassemblés par les juges, un système d'entente avait été mis en place dans lequel les entreprises de BTP qui se voyaient attribuer les marchés de rénovation des lycées de la région reversaient 2% de leur montant aux partis politiques, sommes qui était réparties entre le RPR, le PS et le PR.
M. Longuet avait été mis en cause, devant les enquêteurs, à la fin de
l'année 2000, par l'ex-trésorier du PR, Jean-Pierre Thomas. Ce dernier avait notamment déclaré devant les enquêteurs que M. Longuet lui avait demandé de rencontrer Michel Roussin, ancien directeur de cabinet de Jacques Chirac à la mairie de Paris, mis en examen dans cette affaire.
"Michel Roussin m'a indiqué qu'un accord politique était intervenu entre plusieurs partis politiques, le RPR, le PS et le PR et que ce dernier
recevrait des dons en conséquence des marchés de lycées de la région
Ile-de-France", avait en outre affirmé M. Thomas.
Peu après la mise en examen de ce dernier, M. Longuet avait affirmé dans la presse que "depuis 1990", sa formation avait "été en parfaite conformité avec les textes" régissant le financement des partis. "Je n'ai jamais demandé à mon trésorier de contacter Michel Roussin au sujet d'une répartition des commissions. Je suis totalement ignorant de ce système des 2% distribués entre les partis politiques" avait-il expliqué.
En octobre 1994, M. Longuet avait dû démissionner du gouvernement d'Edouard Balladur après l'ouverture de poursuites judiciaires à son encontre. Renvoyé devant le tribunal correctionnel pour "recel d'abus de crédit" dans l'affaire de la construction de sa villa de Saint-Tropez (Var), il a été relaxé en première instance, puis par la cour d'appel de Paris, en novembre 1998.
Affaire à suivre
Au cours des deux dernières semaines, trois anciens trésoriers du RPR,
Roger Galley, Jacques Boyon et Jacques Oudin, ont été entendus comme témoins assistés dans le dossier des marchés publics d'Ile-de-France. Désigné par plusieurs personnes poursuivies dans le dossier comme un personnage-clé du système de financement politique mis en place à partir de ce truquage présumé de l'attribution des marchés publics, M. Roussin, a refusé, jusqu'à ce jour, de s'exprimer sur le fond du dossier, contestant l'impartialité des juges d'instruction.