Face à la croissance des règles et des normes autour de la sécurité incendie, les acteurs et entreprises du secteur ont décidé de jouer la carte de l'innovation et de la recherche. Un point détaillé dans une récente étude du cabinet Xerfi. Résultats.
Même si le marché de la sécurité incendie a été impacté par les conséquences de la crise en 2009 et 2010, le secteur enregistre depuis dix ans «une croissance robuste», selon la dernière enquête réalisée par le cabinet d'étude Xerfi.
En effet, l'activité a su profiter du durcissement de la politique des assurances, prescripteurs de premier ordre en matière de sécurité incendie. Mais les professionnels se sont surtout appuyés sur les nouvelles réglementations apparues ces dernières années.
Ainsi, l'étude souligne «une augmentation des obligations réglementaires d'équipement concernant les bâtiments (systèmes de détection, de prévention, d'extinction et de compartimentage) et les véhicules incendie (extincteurs)». Ces obligations sont accompagnées d'exigences en matière d'entretien et maintenance des appareils. De plus, Xerfi évoque le durcissement de la réglementation dans tous les domaines d'activité, et plus particulièrement en agriculture où les extincteurs sont devenus obligatoires dans les hangars avicoles depuis juin 2005. Enfin, l'enquête souligne la multiplication des normes notamment pour les extincteurs.
Innover pour contrer la concurrence
Normes, réglementations, certifications… Pour suivre cette évolution, l'industrie mise sur la recherche et le développement. Mais cette option nécessite des investissements, c'est pourquoi, les entreprises du secteur s'associent à de grands groupes. Ce sont les groupes américains qui tiennent la corde depuis le début des années 2000 et notamment UTC et Tyco International dans la détection et l'extinction ou encore Stanley Industries, Cooper Industries et Honeywell dans la prévention.
En France, des groupes tentent de s'imposer face à leurs concurrents américains. On peut citer les spécialistes des matériels incendie comme Desautet, les grands groupes nationaux du BTP tels que Eiffage, Vinci ou les sociétés dédiées à l'énergie comme GDF-Suez. Tous jouent la carte de l'innovation et espèrent augmenter leur volume d'activité via une progression de leurs réseaux d'agences commerciales et de travaux.
