L'association française pour les pompes à chaleur (Afpac) tire la sonnette d'alarme afin d'enrayer la baisse d'activité de la filière. Elle évoque un marché en recul depuis trois ans et une RT 2012 qui pourrait pénaliser le secteur. Explications.

La filière des pompes à chaleur est inquiète. L'association française pour les pompes à chaleur a dû mal à envisager un avenir serein, indiquant même que le maintien sur le marché (des pompes à chaleur) "est actuellement compromis".

 

Un constat réalisé suite à des ventes en baisse depuis trois ans, qui entraînent des situations difficiles : "Faute de volumes significatifs, nous constatons depuis un an des périodes de chômage technique importantes, des licenciements et des disparitions d'entreprises. Actuellement ces phénomènes s'accélèrent", souligne l'Afpac dans un communiqué.

 

Dans ce contexte, la RT 2012 pourrait-elle avoir un impact positif ? Selon l'Afpac, pas vraiment. Elle cite plusieurs exemples dont "la valorisation de la quantité d'EnR générée par un système thermodynamique selon une méthode propre à la RT 2012, non cohérente avec la directive européenne 2009/28/CE ", qui, selon elle, pourrait pénaliser les pompes à chaleur.

 

La géothermie dans le résidentiel en sursis ?
En outre, l'association pointe également du doigt le projet de décret pour la géothermie très basse énergie qui pourrait, selon elle, représenter "un risque pour la géothermie sur le marché résidentiel". Elle relève ainsi plusieurs obligations qui pourraient ralentir l'activité : "l'intervention prévue d'un hydrogéologue", mais aussi "l'allongement des délais administratifs qui vont alourdir le coût moyen des projets et feront que la géothermie sur sondes sèches et sur forage d'eau disparaîtra en résidentiel individuel". Elle complète son analyse : "Cette disparition entraînera dans sa chute la géothermie horizontale pour laquelle l'industrie française n'atteindra plus le seuil critique permettant d'investir et de s'investir dans cette filière", conclut-elle.

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