CHIFFRES. Après une année 2019 stratosphérique, comment le marché de la pompe à chaleur s'est-il porté en 2020, marquée bien évidemment par la période de confinement. Les professionnels font le point, dans une étude Pac&Clim qui vient d'être publiée.
Les pompes à chaleur ont plutôt bien encaissé le choc de la période de confinement, vient révéler une étude publiée ce 1er octobre 2020 par Pac&Clim info. Ainsi, sur la période janvier-août 2020, le nombre de pompes à chaleur air-air mises sur le marché s'est porté à 628.647, en hausse de 13% - à comparer toutefois avec la hausse de +31% connue en 2019. Un ralentissement avait été constaté au premier quadrimestre, avec une baisse de 8% par rapport à la même période l'an dernier. Mais les mois d'été ont été particulièrement porteurs, avec une hausse de +27% au deuxième quadrimestre. "Ce segment de la climatisation reprend plus facilement que les autres, le résidentiel tirant le marché", commente Florence Léandre (Atlantic). Il est à noter que les multisplits ont été plus dynamiques (+20%) que les mono (+10%).
La filière attend les futurs barèmes de MaPrimeRénov
Sur le front de la Pac air/eau, l'activité a fortement ralenti sur la période janvier-août, mais connaît toujours une petite croissance de +3%, à 97.932 unités mises sur le marché (après +68% l'an dernier...). "Le marché reste soutenu, les volumes sont importants, mais la croissance est beaucoup plus faible que ce que nous avions connu", constate Charlotte Brunello (Daikin). Le secteur le plus impacté est le neuf, en lien bien entendu avec la période de confinement et le ralentissement de la délivrance des permis de construire. "Le segment des Pac inférieures à 10kW a chuté de 3%, avec principalement une baisse sur les Pac inférieures à 6kW, tandis que le marché de la rénovation continue de croître, à +9% sur la période janvier-août", constate Charlotte Brunello. A l'inverse des Pac air/air, c'est au deuxième quadrimestre que la crise s'est faite sentir sur ce segment, avec une baisse de 7% (+14% au Q1). Les professionnels sont à présent en attente des nouveaux barèmes de MaPrimeRénov, et espèrent connaître une fin d'année plus favorable.
La Pac géothermie a aussi fait les frais de la crise, restant à des niveaux timides (1.327 unités), en baisse de 8%. Sur le marché du ballon chauffe eau thermodynamique, les professionnels déplorent une chute de 13%, alors que le segment était en croissance constante depuis 2012.
Enfin, sur le grand tertiaire, les refroidisseurs de liquides ont reculé de 18% (2.634 unités). "Tous les chantiers ont été arrêtés et ont plus de mal à redémarrer que les plus petites opérations, sur du résidentiel par exemple", note Julien Masson (Mitsubishi). "Nous notons toutefois une bonne progression sur le froid seul de forte puissance [au-delà de 350kW, NDLR], qui a permis de limiter la casse". Enfin, sur la climatisation commerciale et petit tertiaire, on enregistre une baisse de 5% (2.359 unités) pour les équipements splits de plus de 17,5 kW, et une baisse de 9% sur les groupes extérieurs de DRV (18.831).