L'immobilier français risque de faire rapidement les frais du climat d'incertitude qui plane sur l'économie mondiale, les professionnels s'attendant à une chute du nombre de transactions mais sans pour autant prévoir une baisse des prix.
"A l'inverse des années 90 suite à la guerre du Golfe, le marché de l'immobilier dans l'habitation comme dans les bureaux est actuellement sain, financé selon des critères très rigoureux, et loin d'être en capacité excédentaire. Les logements manquent notamment dans les grandes villes et les bureaux également", soulignent l'ensemble des professionnels de l'immobilier qui ne prévoient pas de crise comparable à celle qui avait prévalu lors de la la précédente décennie.
"Nous sommes dans une situation tout à fait différente. L'activité du secteur va inévitablement fléchir, mais les prix vont rester fermes car l'offre de surface disponible est faible et insuffisante par rapport à la demande, même en cas de recul", estime Henri Guitelmacher, président de la FNPC (Fédération nationale des promoteurs constructeurs). Il s'attend à une stabilisation des prix des terrains qui avaient fortement augmenté ces dernières années mais en aucun cas à une baisse.
Si les professionnels écartent l'idée d'une spirale baissière sur les prix, ils s'attendent, en revanche, à un attentisme dans le secteur qui risque de se transformer, si les incertitudes persistent, en chute d'activité.
Outre l'impact des derniers évènements aux Etats-Unis, plusieurs facteurs - échéances électorales, arrivée de l'euro - militent dans ce sens, indique Philippe Audras président de la FNAIM. Il souligne, à cet égard, que la bourse et l'immobilier sont intimement liés, la chute des valeurs boursières s'accompagnant souvent, avec un décalage de plusieurs mois, d'une baisse des transactions immobilières.
Pour les particuliers, la baisse de leur portefeuille boursier va les éloigner un temps du marché immobilier ou réduire leurs ambitions d'achat et pour les entreprises, la priorité ne sera plus aux changements de locaux, mais à la compression des frais généraux, indique-t-il.
Le ralentissement du secteur pourrait être d'autant plus sensible qu'il intervient dans un contexte déjà fragilisé par les perspectives médiocres sur l'ensemble de l'économie. Mais, selon lui, la baisse des prix n'est pas d'actualité car "les prix des logements autant à l'achat qu'à la location sont à leur juste prix et les marges de manoeuvre sont très faibles", ajoute-t-il.
Avant même les attentats, le marché immobilier avait commencé à donner des signes de faiblesse avec une baisse du nombre de transactions et un tassement de la hausse des prix.
"Sur le terrain, depuis près de deux semaines, aucun affolement n'est noté et les négociations en cours ont suivi leur rythme", indique François Carré, notaire parisien et membre de la Commission de conjoncture de la chambre des notaires. "La seule différence est peut être une plus grande précipitation dans les signatures des actes de ventes. Les vendeurs ne font plus la fine bouche quand un acheteur se présente et préfèrent signer rapidement sans prendre le risque d'attendre des offres plus intéressantes", explique-t-il.
Du côté de l'immobilier d'entreprise qui avait été fortement chahuté lors de la dernière crise immobilière, l'attentisme est de mise mais sans inquiétude excessive. "Pour l'instant nous n'avons observé aucun changement significatif et la demande pour de nouveaux locaux est stable", souligne Jean-Claude Bourdais, responsable du groupe immobilier éponyme. Entre le 12 et le 23 septembre, les services commerciaux de Bourdais ont recensé 152 demandes de la part d'entreprises cherchant de nouveaux locaux contre 163 pour la même période de l'année précédente.
"Nous sommes dans une situation tout à fait différente. L'activité du secteur va inévitablement fléchir, mais les prix vont rester fermes car l'offre de surface disponible est faible et insuffisante par rapport à la demande, même en cas de recul", estime Henri Guitelmacher, président de la FNPC (Fédération nationale des promoteurs constructeurs). Il s'attend à une stabilisation des prix des terrains qui avaient fortement augmenté ces dernières années mais en aucun cas à une baisse.
Si les professionnels écartent l'idée d'une spirale baissière sur les prix, ils s'attendent, en revanche, à un attentisme dans le secteur qui risque de se transformer, si les incertitudes persistent, en chute d'activité.
Outre l'impact des derniers évènements aux Etats-Unis, plusieurs facteurs - échéances électorales, arrivée de l'euro - militent dans ce sens, indique Philippe Audras président de la FNAIM. Il souligne, à cet égard, que la bourse et l'immobilier sont intimement liés, la chute des valeurs boursières s'accompagnant souvent, avec un décalage de plusieurs mois, d'une baisse des transactions immobilières.
Pour les particuliers, la baisse de leur portefeuille boursier va les éloigner un temps du marché immobilier ou réduire leurs ambitions d'achat et pour les entreprises, la priorité ne sera plus aux changements de locaux, mais à la compression des frais généraux, indique-t-il.
Le ralentissement du secteur pourrait être d'autant plus sensible qu'il intervient dans un contexte déjà fragilisé par les perspectives médiocres sur l'ensemble de l'économie. Mais, selon lui, la baisse des prix n'est pas d'actualité car "les prix des logements autant à l'achat qu'à la location sont à leur juste prix et les marges de manoeuvre sont très faibles", ajoute-t-il.
Avant même les attentats, le marché immobilier avait commencé à donner des signes de faiblesse avec une baisse du nombre de transactions et un tassement de la hausse des prix.
"Sur le terrain, depuis près de deux semaines, aucun affolement n'est noté et les négociations en cours ont suivi leur rythme", indique François Carré, notaire parisien et membre de la Commission de conjoncture de la chambre des notaires. "La seule différence est peut être une plus grande précipitation dans les signatures des actes de ventes. Les vendeurs ne font plus la fine bouche quand un acheteur se présente et préfèrent signer rapidement sans prendre le risque d'attendre des offres plus intéressantes", explique-t-il.
Du côté de l'immobilier d'entreprise qui avait été fortement chahuté lors de la dernière crise immobilière, l'attentisme est de mise mais sans inquiétude excessive. "Pour l'instant nous n'avons observé aucun changement significatif et la demande pour de nouveaux locaux est stable", souligne Jean-Claude Bourdais, responsable du groupe immobilier éponyme. Entre le 12 et le 23 septembre, les services commerciaux de Bourdais ont recensé 152 demandes de la part d'entreprises cherchant de nouveaux locaux contre 163 pour la même période de l'année précédente.