Selon la récente enquête d'Atisreal, le marché de bureaux d'Ile-de-France n'échappe pas à la crise. Avec un recul de 25% des bureaux commercialisés au premier trimestre par rapport à l'année dernière, le secteur semble affaibli. Toutefois, certains quartiers s'en sortent mieux que d'autres. C'est le cas de La Défense. Résultats et analyse.
Selon la dernière enquête du spécialiste de l'immobilier d'entreprise, Atisreal, le marché de bureaux franciliens enregistre un ralentissement notable au premier trimestre 2009 avec un recul de 25% par rapport à la même période de 2008. Au total, le marché dispose de 440.000 m2 de bureaux à commercialiser. Toutefois, des disparités persistent entre les différentes zones géographiques.
Ainsi, La Défense affiche une progression de son volume de transactions et tire son épingle du jeu notamment grâce à deux opérations supérieures à 30.000 m2 : Suez Environnement qui s'est implanté dans la tour Gan sur 37.600 m2, et Areva dans l'immeuble Le Galilée sur 32.000 m2. Ce quartier reste donc attractif notamment grâce à des locaux de qualité, son offre de grandes superficies et ses loyers compétitifs. Cependant, il faut noter que le volume de commercialisation sur les surfaces de petites et moyennes tailles est à la baisse.
Mais cette tendance est encore plus flagrante pour le Quartier central des affaires de Paris (paris QCA) qui affiche une diminution de 53% des volumes de commercialisation au premier trimestre 2009 avec aucune transaction supérieur à 5.000 m2, ni aucune transaction prime enregistrée durant les trois premiers mois de l'année.
Les immeubles de bureaux parisiens se vident
Autre phénomène : certains utilisateurs quittent la capitale pour se positionner sur les marchés périphériques qui restent plus compétitifs en termes de loyers, indique l'étude. Par conséquent, ces déménagements forment la principale croissance de l'offre dans Paris alors que dans les autres zones l'offre provient plutôt des constructions neuves. Ainsi, l'offre du marché francilien a augmenté de 25% au cours de 12 derniers mois pour atteindre près de 4,5 millions de m2.
Perspectives
Côté perceptives, le volume de commercialisation pourrait être compris entre 1,5 et 1,8 million de m2 en 2009. «Sous l'effet conjugué de l'accélération des libérations nettes et du dynamisme des livraisons, l'offre à un an poursuivra sa croissance, elle pourrait avoisiner 5,5 millions de m² fin 2009», indique Atisreal. Dans ce contexte, le recul des loyers pourrait avoisiner les 10 à 15% selon les secteurs géographiques et la qualité des actifs.