En raison de taux d'intérêt bas et de prix stabilisés, les transactions de logements anciens devraient repartir à la hausse. Les Notaires de France estiment que cette tendance devrait se poursuivre sur le reste de l'année. Détails.

Ils l'annonçaient depuis le début de l'année : les prix des logements anciens se sont stabilisés et croissent légèrement. Les Notaires analysent le phénomène comme un effet de rattrapage : "Il existe aujourd'hui une alchimie favorable combinant baisse des taux (accentuée encore en mars) et augmentation des volumes, avec donc de la fluidité retrouvée et une augmentation prévisible des prix de l'immobilier".

 

Les professionnels des transactions chiffrent à 809.000 le nombre de ventes réalisées au cours des 12 derniers mois (+16 %). "Nous sommes revenus près de la moyenne du volume de transactions annuel des années d'avant crise", soulignent-ils, en évoquant le dernier pic enregistré en février 2012 (834.000 transactions), niveau qu'ils espèrent retrouver rapidement. "Le phénomène de rattrapage trouve certainement son origine dans le passage à l'acte de propriétaires et d'acquéreurs qui attendaient et se sont finalement décidés, considérant la lente baisse des prix, les taux bas et la nécessité de vendre ou d'acheter qui se fait plus pressante au fil du temps", expliquent les notaires. Ce mouvement concernerait l'ensemble du parc immobilier, neuf comme ancien, et toutes les surfaces de biens, laissant croire à une tendance plus profonde qu'un simple rebond.

 

Les notaires encouragent la fluidité du marché

 

"On a ainsi vu réapparaître les ventes en cascades", ces situations où le vendeur d'un bien est également acquéreur d'un autre, signalent-ils. Les prix étant stabilisés mais susceptibles de repartir à la hausse, et les taux d'intérêts demeurant particulièrement attractifs, "les intervenants passent à l'acte". Car les vendeurs qui souhaitent se reloger pourront vendre leur bien rapidement tout en se refinançant à un taux d'emprunt plus bas que celui de leur prêt en cours, tout en bénéficiant d'une potentielle plus-value. Les notaires estiment que "l'élargissement des conditions d'accès au PTZ solvabilise de nouveaux acquéreurs qui font leur entrée sur un marché auquel ils n'avaient jusqu'alors pas accès". De quoi entretenir les volumes au cours de l'année 2016. Les professionnels soutiennent qu'un allègement de la fiscalité des transactions (droits d'enregistrement, impôt sur la plus-value) et une simplification des formalismes imposés par la loi ALUR "seraient les bienvenus afin de pérenniser cette reprise et entretenir cette fluidité".

 

Quelles sont les villes les plus et les moins chères ?
Les Notaires de France ont dressé une carte de France des villes qui étaient les plus et les moins chères au quatrième trimestre 2015. Sans surprise, pour les appartements anciens, c'est Paris qui domine largement ce classement avec un prix moyen de 7.980 €/m² (+0,4 % par rapport au dernier trimestre 2014). La capitale devance Nice (3.530 €/m², -1,9 %), Lyon (3.230 €/m², -1,4 %) et Bordeaux (3.040 €/m², -1,3 %), dont les prix sont en baisse. A l'autre extrémité de ce palmarès se distinguent Mulhouse (950 €/m², -11,3 %) et Saint-Etienne (920 €/m², -6,5 %), dont les tarifs d'appartements sont les plus bas.
Du côté des maisons anciennes (en centre-ville et banlieue), le classement couronne Toulon (333 k€ par bien, +0,5 %), devant Lyon (310 k€, +1,7 %), Marseille-Aix (300 k€, -5,1 %) et Montpellier (300 k€, +7,4 %). Les bâtisses les plus abordables se trouvent à Amiens (150 k€, -1 %), Limoges (142 k€, -4,8 %) et surtout à Châteauroux (120 k€, +20 %).

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