BUDGET. Le Gouvernement vient de préciser que le budget 2021 de MaPrimeRénov' devrait permettre de payer l'ensemble des primes demandées cette année pour des travaux de rénovation énergétique. Pour 2022, le budget pourrait se situer à 2 milliards d'euros.
Malgré le succès rencontré par MaPrimeRénov' en 2021, tous les dossiers seront-ils bien financés cette année ? La question se pose, alors que 380.000 demandes ont été effectuées depuis le début de l'année, l'État prévoyant d'en réceptionner 700.000 sur l'ensemble de l'exercice. "A ce stade, d'après les projections que l'on a, nous pensons que le budget actuel devrait permettre de financer l'intégralité des primes en 2021", détaille le cabinet de la ministre de la Transition écologique, questionné ce 19 juillet 2021 par Batiactu. Pour rappel, les pouvoirs publics viennent d'augmenter le budget 2021 pour cette aide financière, qui est passé de 1,7 à 2,4 milliards d'euros. Pour 2022, le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, a précisé ce 15 juillet lors de son discours à l'Assemblée sur l'orientation des finances publiques que le budget serait fixé à 2 milliards d'euros (1,7 milliard de budgétaire, 300 millions dans le cadre du plan de relance). Il a toutefois émis, à la même occasion, deux observations sur MaPrimeRénov', pouvant être interprétées comme autant d'indications sur les projets de l'État pour 2022. La première est de s'assurer de "l'efficacité environnementale de cette mesure" ; la seconde concerne le principe de privilégier, à l'avenir, "les rénovations globales plutôt que les gestes uniques". En 2021, pour rappel, MaPrimeRénov' finance en grande majorité des gestes uniques.
L'enveloppe ouverte aux bailleurs sociaux
Sur la rénovation énergétique, un autre sujet est celui de l'enveloppe de 500 millions d'euros ouverte aux bailleurs sociaux pour les réhabilitations lourdes. Si l'Union sociale pour l'habitat (USH) se plaignait récemment de la lenteur des pouvoirs publics pour distribuer ces crédits, le ministère assure de son côté n'avoir aucunement pour objectif de "freiner" le dispositif, mais de "déléguer les crédits au fur et à mesure de la remontée des dossiers".
En matière de transition énergétique, sur les 30 milliards d'euros affectés, le tiers a été engagé à fin juin 2021. Sur les 100 milliards tous secteurs confondus, 40 milliards l'ont été, assure le Gouvernement, dont le chef Jean Castex a présidé, ce 19 juillet 2021, la troisième édition du comité national du suivi de la relance. L'État espère pouvoir engager 70 milliards d'euros d'ici à la fin de l'année. Le déploiement de ce plan, pour le Premier ministre, pourrait par ailleurs constituer l'opportunité pour rapprocher l'État des acteurs de territoires (petites communes, TPE), dans un mouvement accru de déconcentration. Jean Castex a demandé aux préfets de faire remonter des propositions permettant davantage de simplification et d'accélération du plan France relance.